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Alpha, fort mais suffocant
Après les succès de Grave et Titane, Julia Ducourneau dérange une nouvelle fois les spectateurs en proposant une fable sur les années sida. Malgré le potentiel, la magie n’opère pas.
La flambée des prix des énergies n’épargne pas les collectivités. A moyen ou long terme, la rénovation thermique des bâtiments publics ou encore l’acquisition de véhicules électriques représentent des solutions moins coûteuses. A court terme, les budgets prévisionnels traduisent l’urgence mais aussi l’anticipation, mot familier à Energies Vienne via son groupement de commandes.
Mis en place en 2014, il épargne non seulement à ses 250 communes adhérentes et à quelques autres les procédures de marchés publics, mais il est « protecteur de leurs intérêts, assure Elodie Ribardière, la directrice générale des services. A l’origine, le groupement de commandes a été créé pour trouver les meilleures offres en gaz et électricité, à mesure que les tarifs réglementés étaient supprimés. » Aujourd’hui, les marchés subséquents négociés par Energies Vienne, « groupés et anticipés au maximum », restent avantageux. « Alors que le prix de la molécule a été multiplié par trois entre début et fin 2021 », les communes sont assurées jusqu’en 2024 d’un tarif du gaz compris entre 49 et 53€ TTC/MWh (acheminement inclus et selon le gestionnaire). Pour l’électricité, les marchés qui courent jusqu’à la fin de l’année se situent entre 160 et 170€/MWh (auxquels il faut soustraire la TICFE) pour les grosses communes (puissance supérieure à 36kVA) et entre 172 et 180€ TTC pour les autres.
« Grâce aux contrats à termes négociés par Energies Vienne, nous ne sommes pas directement impactés », confirme Gilles Morisseau. Dans son budget prévisionnel, le maire de Biard a néanmoins revu les sommes allouées aux énergies : 23 500€ pour l’électricité contre 18 500€ réalisés en 2021, 34 000€ pour le chauffage contre 22 000€ réalisés l’an passé -mais en tenant compte de la remise en service de la salle des fêtes-, et 3 200€ contre 2 800€ de carburant pour les quatre véhicules municipaux.
A l’échelle de collectivités plus importantes, la démarche est similaire. Grand Poitiers a ainsi augmenté la part énergies de son budget prévisionnel de 400 000€, Poitiers de 200 000€, Châtellerault et Grand Châtellerault de 500 000€ chacune. « Grand Châtellerault s’est engagée depuis douze ans dans Cit’ergie, rappelle Evelyne Azihari, vice-présidente en charge du Développement durable. Mais à court terme, on ne peut qu’abonder le budget en conséquence pour continuer à alimenter tous les sites de l’agglo. » En subissant la hausse. « Le marché précédent s’appuyait sur un tarif de l’électricité de 48€/MWh. En novembre, lors de la signature du nouveau marché, il était de 180€, note l’élue. A long terme, il est important, au niveau de chaque territoire, d’être le plus autonome possible. » Grand Châtellerault a ainsi entrepris d’élaborer un « schéma directeur de production d’énergies renouvelables » attendu en juin.
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