Voir la vie 
d’en haut

Coach professionnelle certifiée et enseignante en méditation de pleine conscience entre autres pour Petit Bambou, Laurence Thomas vous propose cette saison des chroniques résolument apaisantes.

Prendre de la hauteur, c’est facile en avion. Et il y a quelques semaines, j’ai eu la chance de passer quelques jours à Bali. Presque vingt-quatre heures de vol, ça laisse le temps de méditer et de reconsidérer sa vie. Et la terre vue d’en haut, c’est quand même une chose fascinante. Cela pourrait presque remplir les longues heures de vol que de la contempler, s’il n’y avait quelques heures de nuit malgré tout.


La nuit, survoler le monde est à vrai dire tout aussi captivant. C’est toute la féerie lumineuse de la vie humaine qui nous apparaît alors, de la géométrie des rues d’Abu Dhabi, organisées en un parfait damier dont rien ne saurait perturber la cohérence, à la fluidité des rues de Manille qui semblent s’étirer et s’écouler du centre vers les quartiers périphériques, comme irrigués par ces ruisseaux de douce lumière. Et à présent c’est Taïwan qui s’expose sous nos yeux, nous comme une magnifique toile d’araignée à l’équilibre parfait. Ou peut-être est-ce plutôt un escargot à la spirale harmonieuse ?


Petit à petit, les choses prennent sens et cohérence et je me sens la spectatrice tranquille de la vie qui bruisse paisiblement tout en bas. La petite musique zen et lancinante de l’avion diffusée dans mes oreillettes finit par estomper le bruit assourdissant du moteur, laissant place à un espace grand ouvert. Voir les choses d’un peu plus haut, sans les juger, sans même les comprendre du reste… Juste les observer avec curiosité et se laisser porter simplement par cette sensation d’apesanteur qui n’existe que dans les airs... Vue du ciel, on a l’impression qu’on pourrait presque tout accepter !


Comme le dit si bien Barbara, « Aux rivages lointains, Aux rêves incertains, Que c’est beau les voyages, Qui effacent au loin nos larmes et nos chagrins, Car les voyages, C’est la vie que l’on fait, Le destin qu’on refait, Qui nous chante comment La vie vaut bien le coup. Malgré tout ! [...] 
Lorsque l’on retourne chez soi, Rien n’est comme autrefois, Car nos yeux ont changé, Et nous sommes étonnés De voir comme nos soucis Etaient simples et petits… »


Alors cette semaine, vous aussi partez en voyage !
Prenez l’avion… ne serait-ce que virtuellement, et même sans aller jusqu’à Bali. Chaque fois que vous le pourrez, cultivez cette sensation d’apesanteur : juste une ou deux respirations un peu plus profondes et regardez simplement les choses d’en haut, telles qu’elles s’invitent à vous. Parce que la vie vaut bien le coup, malgré tout. Très belle journée à vous et choisissez d’être heureux ! 


Version audio : https://audmns.com/yYkuMwh.