Clémentin Alix en première ligne

Arrivé en 2021 au Poitiers Basket 86 en provenance de Limoges, Clémentin Alix a très vite pris du galon sur le banc de l’équipe professionnelle, tout en poursuivant sa mission à la tête de l’équipe U18. Le jeune assistant-coach décrypte son travail.

Arnault Varanne

Le7.info

Le départ de Mathurin Maynier à la mi-2022 a précipité son arrivée comme entraîneur-
adjoint de l’équipe première, aux côtés d’Andy Thornton-Jones. Les deux hommes passent nécessairement beaucoup de temps ensemble et « se complètent bien », dixit Clémentin Alix. « Moi, je suis plutôt négatif et Andy, c’est le contraire ! », plaisante-t-il. Par-delà la boutade, le jeune coach apprécie l’aventure au PB86, après deux saisons plus contrastées « mais formatrices » 
au centre de formation de Limoges. « J’apprécie l’ambiance du club, j’ai donc envie de lui donner en retour ce qu’il m’apporte... » Le Manceau d’origine, tombé dans la marmite à la faveur de sa rencontre avec Philippe Desnos et Lénaïc Charles, a vécu une trajectoire express.

« Presque deux jobs différents »

Assistant sur les U13 et les U15 du SCM Le Mans -côtoyant Rayan Rupert- puis de l’équipe espoirs du Mans Sarthe Basket, l’ancien étudiant de Staps n’a pas perdu de temps. Et il continue d’engranger à vitesse grand V, entre les U18 dont il est le patron et les pros donc. « Dans le premier cas, un éducateur doit développer les compétences des joueurs pour plus tard. Dans le second, l’entraîneur est sur l’exploitation des compétences. Ce sont presque deux jobs différents ! » Ses semaines s’articulent entre visionnage des matchs des adversaires -jusqu’à trois-, préparation des séances vidéo, prise en charge de certaines parties d’entraînement (échauffement, travail individuel...) et retours sur ses impressions auprès d’Andy Thornton-Jones.

« Synthétiser 
l’information »

Les soirs de match, la répartition des rôles semble aussi très claire. « Quand je me lève du banc, c’est souvent pour annoncer le temps fort du système adverse, prolonge l’entraîneur-adjoint. Au-delà, on échange autour du changement de personnel, sur quel joueur doit rester, sortir, les systèmes à mettre en place, les choix tactiques... » Les temps morts servent notamment à analyser les points forts et faibles de l’équipe pour corriger le tir dans la foulée. « Le plus difficile, c’est de synthétiser l’information et d’être source de conseil. A la fin, c’est Andy qui prend la responsabilité de la décision. » 
Véritable éponge, Clémentin Alix accumule de l’expérience au fil des mois et des matchs, conscient que « le plus difficile, c’est le management » dans cette petite communauté humaine qu’est une équipe. Son âge (26 ans) peut-il jouer contre lui ? « Je ne crois pas avoir de souci de légitimité mais j’aimerais m’imposer par mes compétences. »

DR Solotiana

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