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Si les 11-13 ans ne viennent pas au vaccin contre le papillomavirus, c’est lui qui ira à eux ! Le Président de la République a annoncé fin février le déploiement d’une campagne -gratuite- de vaccination inédite, tant pas son objet, le HPV (Human Papillomavirus), que par son ampleur, tous les élèves de 5e. Le taux de vaccination en France est aujourd’hui de 37% chez les filles et 9% chez les garçons. Trop peu face à un virus à l’origine de 2 900 cancers de l’utérus par an, 1 500 de la sphère ORL et quelques centaines d’autres… « La couverture vaccinale n’est pas suffisante », confirme le Pr France Roblot. La vaccination HPV, encore associée à la seule prévention du cancer de l’utérus, évolue trop lentement. « Si les filles sont contaminées, dans huit cas sur dix c’est parce qu’un garçon leur a transmis le virus », rappelle la responsable du service maladies infectieuses et tropicales au CHU de Poitiers. Comme l’exposition intervient pour 60% au début de la vie sexuelle, il est intéressant de vacciner avant le premier rapport ». Soit entre 11 et 13 ans. Dans les 46 collèges de la Vienne, plus de 5 100 garçons et filles sont concernés.
Afin de porter la campagne de vaccination dans tous les collèges, un appel a été lancé auprès des établissements de santé et des collectivités. Au niveau régional, 24 structures ont été retenues, dont deux dans le département, le CHU et la Polyclinique de Poitiers. La campagne débutera à la rentrée via des équipes mobiles. Au préalable, « il faut que les parents puissent prendre une décision éclairée », insiste le Dr Sylvie Quélet, en charge du projet HPV au sein de la direction de l’Agence régionale de santé. Un plan de communication a donc été élaboré, avec dès à présent un spot invitant à parler du HPV, diffusé auprès des parents concernés via les réseaux sociaux. Suivra à partir de juin la mise en ligne d’un site Internet dédié. « Souvent, les parents ne font pas vacciner leur enfant car ils n’ont pas les bons arguments. » Ceux de 6e seront destinataires avant l’été, via les logiciels scolaires de type Pronote, d’un lien d’information, assorti en septembre d’un second, sécurisé, où déposer ou non, en toute conscience, son autorisation de vaccination. Si accord des deux parents il y a, la première dose sera administrée entre le 1er octobre et le 15 décembre et la seconde entre avril et mi-juin 2024, « sur du temps scolaire, dans un local scolaire », précise le Dr Quélet. Chaque équipe mobile comprendra un personnel administratif, une infirmière et un personnel médical, médecin ou sage-femme, voire infirmier ou pharmacien. Enfin, si le décret autorisant ces professionnels de santé à prescrire le vaccin, sous réserve d’une formation idoine, est promulguée entre-temps.
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