Quand le sport se donne de l’air

En écho à Yann 
Arthus-Bertrand, qui signe l’avant-propos, Edouard Salmon vient de sortir un magnifique ouvrage intitulé Le sport vu du ciel. Le photographe poitevin livre un bel hommage à sa passion de toujours.

Arnault Varanne

Le7.info

Le nouveau-né fait 2,08kg, mesure 35x26,5cm et compte 224 pages. Depuis sa naissance, le 26 octobre 2023, son papa Edouard Salmon est « tout chose ». 
Pas au point de se ruer dans les librairies de Poitiers pour vérifier l’accueil que les lecteurs réservent à son Sport vu du ciel, mais quand même ! « Depuis le temps que je l’attends... », s’empresse de préciser l’auteur. De la première photo aérienne de surf sur la plage de Sauveterre, aux Sables- d’Olonne, à la sortie de son ouvrage, du temps s’est écoulé. Quatre ans pendant lesquels le Poitevin, fan de sports US en général, de basket en particulier, a multiplié les prises de vue aériennes, au drone. Jusqu’à écrire à Amphora pour savoir si la maison d’édition serait intéressée pour le publier. Banco. 


« Le soleil est revenu ! »

« J’ai signé avec eux en avril 2022 et j’ai passé un an à photographier tous azimuts en Bretagne, en Haute-Savoie, dans les Pyrénées-Orientales, sur la côte basque », raconte-t-il. Ses quelque deux cents clichés couvrent un large panel d’activités, du ski au paddle, de l’aviron au trail, du foot américain à l’athlé, en passant par le basket, la planche à voile, le football... Chaque photo est accompagnée d’une citation d’un sportif célèbre. Des « respirations utiles » dans un ouvrage résolument contemplatif, épuré. Les Poitevins reconnaîtront aisément le stade Rebeilleau, celui de Migné-Auxances, le terrain de basket du Jardin des plantes aussi. Ils découvriront aussi le stade de baseball des Redwings de Rennes. « Tout était organisé avec eux, mais le jour J il pleuvait au début du tournoi. Heureusement, d’un coup le soleil est revenu !, 
souffle le photographe. En drone, on est tributaire de la météo, des autorisations de vol et de la disponibilité des gens. »


Nommé aux Sportel Awards à Monaco

Le sport vu du ciel offre des points de vue étonnants, à 5, 10, 60 voire 120m du sol, en fonction de l’effet recherché ou du « terrain à couvrir ». Tout n’est qu’ombres et lumières, ce qui plaît à Edouard Salmon. Au point qu’il a quitté son emploi dans l’export il y a deux mois pour se consacrer entièrement à sa passion. Le télépilote professionnel de drone -depuis 2018- a sauté le pas et noué « des 
contacts intéressants » avec quelques sportifs de haut niveau lors des Sportel Awards, à Monaco. « Le livre y était nommé ! », s’enthousiasme le trentenaire, pas peu fier d’avoir échangé avec Yann Arthus-Bertrand. Non seulement l’auteur de La Terre vue du ciel ne s’est pas opposé au clin d’œil à son travail, mais il a également accepté de signer l’avant-propos de l’ouvrage. 
« Comme moi, il est assez fasciné par la dimension graphique, les ombres du mouvement. » Longue vie au nouveau-né, dont 6 000 exemplaires sont déjà disponibles.

DR

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