Volley, basket... Jusqu'où iront-ils ?

L’Alterna Stade poitevin encore en lice pour le titre de champion de France, le PB86 en play-in, le Stade poitevin rugby toujours en course... Les clubs locaux brillent de mille feux avec des ressorts communs.

Arnault Varanne

Le7.info

Un succès au golden set samedi à Tours -défaite 3-1 samedi à Lawson-Body- et l’Alterna Stade poitevin volley décrochera un troisième titre de champion de France, après ceux obtenus en 1999 et 2011. Ce serait un immense exploit eu égard à la trajectoire du 6e de Marmara SpikeLigue à l’issue de la saison régulière. D’abord euphoriques sur les ailes d’Earvin Ngapeth, les Blacks ont connu un trou d’air après le départ du double champion olympique avant de redécoller vers les sommets. La success story porte la patte de Cédric Enard, grand architecte du « projet 2028 ». L’arrivée des jeunes pousses (Pujol, Grill, Magnin) et de Dan Lewis ? C’est lui. La pige de Ngapeth ? Encore lui ! Le recrutement de Nik Mujanovic ? 
Toujours lui !

« Si je suis revenu ici, c'est pour avoir la chance et le bonheur de revivre ce que j’ai vécu en 1999 comme minot dans cette équipe championne de France », savoure « Nonos », cependant pas rassasié par les performances de l’équipe première. Et pour cause, « on est juste au début du projet, qui n’est pas uniquement centré sur l'équipe professionnelle. Il y a beaucoup de secteurs à développer (formation, marketing, communication...) ». Et dans ce domaine, l’ancien coach de Tours ou encore Berlin -champion à chaque fois- regarde le savoir-faire du Poitiers Basket 86, dont il est 
« le premier fan quand [il] va voir des matchs ». « Il faut s’inspirer les uns des autres », ajoute-t-il, évoquant son expérience berlinoise : « Là-bas, une association du sport a été créée. Les clubs communiquent sur les résultats des autres... Personne ne se tire dans les pattes. Sébastien Guérin (président du PB86, ndlr) est venu récemment à Lawson-Body et il s’est régalé. »

« On se parle 
régulièrement »

Les deux entités ont aussi échangé des messages de soutien sur les réseaux sociaux en avril, avant le déplacement de l’Alterna SPVB à Tourcoing et la réception de Blois pour le PB86. « C’est toujours sympa de voir que des clubs font rayonner le territoire, commente Eric Pinaud, vice-président du PB. Même si les niveaux, les modèles et les championnats sont différents, on se parle régulièrement, comme avec le hand d’ailleurs. » Au PB aussi, un nouveau manager général (Arnaud Marius) a pris ses fonctions cette saison, les jeunes s’expriment sur le terrain, « notre ADN depuis toujours », et l’engouement populaire ne fait que croître. Le club devrait d’ailleurs prolonger le plaisir en play-in après son déplacement à Nantes ce mardi (à suivre sur le7.info), malgré la défaite vendredi face à Antibes (76-82).

Au-delà des deux clubs phares de la ville, le Stade poitevin rugby -avec une nouvelle équipe dirigeante à sa tête- trace sa route en phases finales de Fédérale 3 et recevra le Stade bordelais dimanche à la Pépinière. Les pongistes du Poitiers Ttacc 86 ont atteint les demi-finales des play-offs de Pro A dames, tandis que Demi Vollering a fait briller FDJ-Suez sur le Tour d’Espagne (Cf. p.17). Le printemps du sport poitevin ? Assurément !

DR MSL/M. Pichon

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