Dérive

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Arnault Varanne

Le7.info

Légiférer, c’est bien, conscientiser c’est mieux ! 
Le Sénat doit adopter ce mardi une proposition de loi censée restreindre les marges de manœuvre des acteurs de l’ultra fast fashion. L’intention du législateur est louable, même si on ne peut pas s’empêcher de se demander pourquoi la Haute assemblée a attendu autant de temps avant d’examiner un texte adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en mars 2024. Quinze mois,
c’est une éternité alors que les Etats-Unis, en rehaussant leurs droits de douane vis-à-vis de la Chine, ont contraint Shein à se reporter sur le marché européen à coup de publicités sur les réseaux sociaux. Un matraquage et un lobbying intenses contre lesquels beaucoup s’insurgent, et pas seulement parce que des emplois disparaissent dans l’industrie textile et le commerce. Non, l’ultra fast fashion est avant tout le symbole de nos dérives consuméristes à l’heure où les ressources de la planète ne sont pas infinies et que le dérèglement climatique s’intensifie. Fin du mois contre fin du monde, le débat fait rage.


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