Au révélateur des émotions

Après une première vie dans le social, Lucie Leprêtre-Neveu s’est prise de passion pour l’hypnose thérapeutique. Dans son cabinet de Buxerolles, la praticienne diplômée aide les « égratignés de la vie » à mettre le doigt sur leurs maux et à les combattre pour s’offrir des jours meilleurs.

Nicolas Boursier

Le7.info

Combien sa voix claire et posée a-t-elle sondé d’esprits torturés, apaisé de corps meurtris ? Voilà six ans que Lucie Leprêtre-Neveu nourrit l’obsession d’aider les êtres en souffrance à se libérer de leurs traumatismes. Sans autre prétention que celle de bien écouter pour mieux comprendre, de révéler les émotions enfouies et d’orienter ses "patients-clients" 
vers les personnes qui sauront panser leurs plaies. « Je définis souvent mon rôle comme celui d’un sherpa qui, accompagnant le randonneur dans l’ascension de l’Everest, le soulage de ses fardeaux et le soutient dans chaque étape de son avancée vers le sommet. Je ne soigne pas les maux, je cherche avant tout à comprendre leur origine et à libérer les gens qui me font confiance de poids souvent trop lourds à porter. »


Formée à l’hypnose thérapeutique sur les bancs de l’université espagnole Miguel de Cervantès à Valladolid, Lucie s’est spécialisée dans les 
« chocs post-traumatiques » à son arrivée dans la Vienne. Décès, troubles évolutifs liés à l’enfance, addictologie, dépression, harcèlement… Nombreuses sont les blessures profondes à être soumises à son expertise. « Mon approche thérapeutique, précise-t-elle, repose sur une grande qualité d’écoute, une forte empathie, ainsi qu’une adaptabilité permanente aux profils et aux parcours de vie des gens qui font appel à mes services. Je n’ai pas de script prédéfini, je me nourris de ce que l’on me donne et de l’échange créé pour faire remonter à la surface ces blessures qui rendent parfois la vie insupportable. La base de toute réussite est là, dans cette relation de confiance qui doit nécessairement s’instaurer entre la personne et moi. »


Des foyers d’infection parfois multiples

De l’enfant au senior, nul n’est à l’abri de ces douleurs silencieuses, trop longtemps restées inavouées, très souvent inavouables. Un mot d’ordre pour les mettre à nu ? La patience. « Dans la plupart des cas, concède l’hypnothérapeute, les gens veulent aller vite, mais ils oublient que les foyers d’infection de leur mal-être peuvent être multiples. Passer à côté de l’un d’eux peut être terrible. » 


Selon les traumatismes, les difficultés rencontrées (sommeil, gestion des émotions, performances sportives, parentalité, sexualité…) et les douleurs accumulées, l’experte conseille entre trois et sept ou huit séances. Des huis clos dont le jeu n’est jamais très éloigné. « J’aime donner des astuces pour prolonger les effets de l’hypnose et permettre de se prendre seul en mains, convient Lucie. Car mon but ultime, c’est qu’au terme de leur traitement, les gens n’aient plus jamais à venir me voir. »

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