Aujourd'hui
Le Regard de la semaine est signé Oleksandra Sokur.
Nous cherchons tous, parfois sans le dire, un instant d’inspiration ou de calme dans nos journées. Une pause mentale, un espace à soi. Mais le cherchons-nous au bon endroit ? Beaucoup se tournent vers les réseaux sociaux, espérant y trouver des images apaisantes, des récits inspirants, des éclats de beauté. Et parfois, c’est vrai, on les trouve. Mais à quel prix ? Faire défiler ces flux constants, même en quête de douceur, nous vide souvent plus qu’il ne nous nourrit. Des études en neurosciences, comme celle de Stanford (2023), montrent que cette stimulation visuelle répétée épuise l’attention, altère la mémoire à court terme et favorise une fatigue mentale diffuse.
A cela s’ajoute l’autre face de l’écran : les mauvaises nouvelles, les tensions du monde, les colères et les peurs partagées en boucle. La guerre en Ukraine, présente au quotidien sur nos écrans par des images, des témoignages, des alertes, pénètre dans nos vies et sollicite sans relâche notre système nerveux. Ce flot émotionnel continu surcharge le cerveau, qui finit par perdre sa capacité à rester concentré, serein ou simplement présent. Ce rythme de vie accéléré, combiné à la surcharge d’informations numériques, ne laisse que peu de répit à notre esprit. Entre les tâches quotidiennes et les écrans, il n’ya plus le temps de souffler, de digérer, de se reposer vraiment.
Souvent, à force de vouloir tout faire, on finit par se sentir ralenti, dispersé. Les gestes simples deviennent pesants, la clarté mentale s’éteint. Et si nous cherchions ailleurs ? Un rayon de soleil sur un mur, une odeur de café frais, un arbre qui danse dans le vent. Ces petits riens nous ramènent à nous. Ils ne crient pas. Ils nous invitent à ressentir, ici et maintenant. Mais chacun recharge à sa manière. Marcher dans la nature, cuisiner, dessiner, écrire, écouter une musique familière ou encore, trouver un moment pour rencontrer une personne qui nous fait du bien. Ce qui touche l’un ne touche pas forcément l’autre. L’essentiel est de reconnaître ce qui nous reconnecte à nous-mêmes.
CV express
Ukrainienne en France. Secrétaire d’accueil chez Audacia à Poitiers, saxophoniste dans l’association Symphonie Emry, à Vouneuil-sous-Biard.
J’aime : l'ouverture d’esprit, la nature, la découverte de nouvelles choses, la musique, voyager et la photographie.
Je n’aime pas : le manque de temps, les conversations superficielles et l'irrespect.
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