Romain Mudrak

Le7.info

C'est ce qu'on appelle un revirement brutal. La cour d'appel de Poitiers vient de condamner l'assureur Maif à verser 5 millions d'euros à IBM alors que le tribunal de grande instance de Niort avait décidé l'inverse en 2009. L'affaire traîne depuis 2002. A cette époque, la Maif commande un logiciel de gestion clients innovant à son prestataire, IBM. Finalement, cette solution informatique apparaît totalement irréalisable. L'assureur préfère rompre le contrat pour "manquement à l'obligation de résultat". En première instance, le juge a estimé que le géant de l'informatique avait dissimulé des informations importantes à son client pour remporter le marché, et l'avait condamné à payer 11 millions d'euros d'indemnités à la Maif. Cette fois, la chambre civile de la cour d'appel de Poitiers a conclu, en substance, que la direction informatique de la Maif était suffisamment étoffée pour disposer de tous les éléments de compréhension. La Maif n'a pas encore déclaré sa volonté de se pourvoir en cassation.

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