Le Dakar, ils y (re)viennent

Cinq Poitevins seront au départ du prochain Dakar, le 5 janvier en Arabie Saoudite. C’est la seconde participation pour Charlie Herbst et Philippe Gendron, la 21e pour Yves Tartarin. Une découverte pour Jérémy et Grégory, les fils de Philippe Croizon.

Steve Henot

Le7.info

Il était le cadet de la compétition et nourrissait de grands espoirs. Malheureusement pour lui, Charlie Herbst avait dû quitter prématurément le Dakar 2019, à la suite d’une blessure à la cheville. Rentré frustré, le Poitevin était résolu à retenter sa chance en 2020. « Même si je l’avais terminé, je serais revenu », assure le motard de 26 ans, plutôt confiant après s’être aligné à Merzouga, au Maroc, et à la Panafrica.

Le 5 janvier, le rallye-raid s’élancera d'Arabie Saoudite. Une première au Moyen-Orient. « Là-bas, c’est l’inconnu pour tout le monde », assure Philippe Gendron. Le Fontenois de 47 ans a bouclé son premier Dakar moto en 2019, au Pérou, à la 53e position (photo). « C’est une course longue et physique, l’épreuve reine de ce sport. Il n’y a pas eu que des moments de plaisir, mais j’adore rouler pendant des heures, dans cette ambiance… Après l’avoir fini, je n’avais qu’une envie, c’est d’y retourner. »

Une édition relevée

Ce n’est sans doute pas Yves Tartarin qui va le contredire. A 60 ans, le pilote mirebalais rempile cette année pour son… 21e Dakar ! Lui qui avait pourtant annoncé qu’on ne l’y reprendrait plus s’est finalement laissé convaincre par Romain Dumas, pilote à la tête du team RD Limited. « J’avais envie de partir avec lui mais aussi de découvrir cette nouvelle édition en Arabie Saoudite », confie-t-il sur le site Internet du Dakar.

De découverte, il sera aussi question pour Jérémy et Grégory Croizon. Les fils du sportif quadri-amputé Philippe Croizon -33 et 23 ans- participeront à leur premier Dakar, au volant d’un SSV. « L’idée leur est venue à l’issue de mon aventure (*), raconte leur père. Je passe du côté de ceux qui s’inquiètent. J’en suis malade depuis plusieurs jours ! Ils savent qu’ils doivent m’appeler tous les soirs. » Dans le rôle de team manager, Philippe Croizon n’est pas certain de pouvoir accompagner ses fils jusqu’en Arabie Saoudite. Il les a prévenus de la difficulté de l’épreuve.

« La longueur de la course, la chaleur, le sable… Tout est dur ! Il faut une concentration maximale, sans quoi on part à la faute. » Charlie Herbst, lui, s’attend à une édition « plus dure physiquement » qu’en 2019. « Cela va ressembler aux pistes et reliefs de l’Afrique du Nord, anticipe Philippe Gendron. On va revenir aux sources. »


(*) Le Châtelleraudais a bouclé le Dakar 2017 à la 48e place, au volant d’un buggy adapté.

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