Lorsque, au début de la crise sanitaire, sa maman lui a demandé de lui confectionner un masque, Louane s’est volontiers mise à sa machine à coudre. « Puis tous ses collègues en ont voulu, ma famille, ma commune… J’en ai aussi fait pour les soignants des Ehpad de Savigny et Vouillé. » De fil en aiguille, la jeune lycéenne de 16 ans, en seconde Métiers de la mode au lycée du Dolmen, à Poitiers, a cousu plus de deux cents masques. Et la liste s’allonge de jour en jour. La jeune fille de Saint-Julien-l’Ars ne s’en plaint pas, satisfaite de pouvoir participer à l’effort collectif à travers ce qui s’est révélé très tôt comme une vocation, sans qu’aucune hérédité particulière ne l’explique. Si sa mère est couturière ? La question la fait sourire. « Pas du tout, du tout ! » Un peu sa grand-mère… Quoi qu’il en soit, toute la famille a ratissé ses fonds de tiroirs et d’armoires pour lui fournir des élastiques, des chutes de tissu, de vieux draps…
« Je suis quelqu’un d’assez manuel. Petite, j’aimais coudre des tenues à mes Barbie, juste avec du fil et une aiguille et les bouts de tissu que je trouvais. J’ai toujours aimé tout ce qui est costume. J’ai eu ma machine à coudre à 12 ans, pour mon anniversaire. » Louane l’a apprivoisée toute seule, en s’aidant de quelques tutos sur Internet.
Des créations originales
A la maison, son joyeux bazar textile est vite devenu envahissant, il fallait trouver une solution. Elle stationne depuis près de deux ans dans le jardin. « On a aménagé une petite caravane, on a tout refait dedans. C’est mon atelier. » C’est de là que la future costumière répond aux « commandes » de la famille « pour des retouches, des sacs, des trousses de toilette… » et qu’elle a confectionné avec minutie les quatre tenues de son gala de patinage artistique, l’an dernier.
Créative, Louane aime apporter à ses créations sa petite touche personnelle. Y compris dans ses masques, joliment colorés. « A part pour les Ehpad, pour lesquels j’en ai fait une soixantaine, ce qui m’a pris à chaque fois deux à trois jours complets, je varie les couleurs, je change un détail pour que chaque masque soit unique. »
Heureusement, à la suite de la réouverture des magasins de tissu en début de semaine, la jeune fille a pu se réapprovisionner en coupons pour répondre à la demande. Toujours de bon cœur et bénévolement. Louane confectionne ses masques « au chapeau ». L’ennui en période de confinement, elle ne connaît pas. Entre la couture, les devoirs, les séances d’activité physique ou de travaux en famille, elle n’a pas le temps de chômer.
Plus d’infos sur Facebook L’atelier de Lou.
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