Grand Poitiers - Florence Jardin : « Que tout le monde puisse s’exprimer »

La présidence de Grand Poitiers est, depuis ce vendredi, entre les mains de Florence Jardin. La maire de Migné-Auxances entend travailler dans le consensus, avec pour fil conducteur la transition écologique.

Claire Brugier

Le7.info

Rien de tel qu’un vote pour clore toutes les discussions. Florence Jardin ou Claude Eidelstein ? La maire de Poitiers Léonore Moncond’huy ne souhaitant pas présider la communauté urbaine de Grand Poitiers, les noms des édiles de Migné-Auxances et Chasseneuil-du-Poitou circulaient depuis une semaine et une réunion qui n’avait pas permis d’en promouvoir un au détriment de l’autre.

Surprise ce vendredi : un troisième homme a fait acte de candidature, Jean-Louis Ledeux. Par réaction d’abord. «Dimanche, le casting était fait. Les autres maires ayant fait acte de candidature étaient recalés et à ceux qui ne savaient pas qu’ils pouvaient candidater, on a répondu « on avance, c’est fini », a dénoncé le maire de Lusignan, également soucieux de contrer « la prééminence des commune de l’ex-GP 13 ». Le vote lui a donné 8 voix, contre 26 à Claude Eidelstein et 48 à Florence Jardin.

Duo de femmes

« Il y a dix jours, je ne pensais absolument pas être candidate à la présidence de Grand Poitiers », confie spontanément la maire mignanxoise,  qui entend former « un duo » avec Léonore Moncond’huy. « Nous allons construire un projet qui donne plus de place aux collègues, en réunissant ensemble, dans un même lieu et le même  jour, la conférence des maires et le bureau de façon à ce que tout le monde puisse s’exprimer. Voilà dans la forme de la gouvernance. Dans le fond, « l’angle d’approche de l’ensemble des dossiers va changer. La transition écologique doit être le premier regard, pourquoi l’on fait les choses, parce que l’on tend vers ça, assène l’ex-vice-présidente à ladite transition écologique. Et puis bien sûr les solidarités. »

Florence Jardin s’est par ailleurs dite « ravie de garder Claude (ndlr, Eidelstein) à (ses) côtés en matière de finances, car c’est le plus brillant ». Le candidat éconduit hérite  de fait du poste de 1er vice-président, rapporteur général en charge des finances. Treize autres vice-présidents ont été désignés. Douze noms sont d’ores et déjà connus : Léonore Moncond’huy (Poitiers) à la contractualisation, Robert Rochaud (Poitiers) aux finances, Romain Mignot (Sèvres-Anxaumont) à la transition énergétique et à la coordination, Michel François (Dissay) au développement économique et à la coordination, Gilles Morisseau (Biard) à la voirie, Lisa Belluco (Poitiers) à l'urbanisme, au foncier et à la gestion des risques, Sylvie Aubert (Fontaine-Le-Comte) à la mobilité, Frédy Poitiers (Cloué) à l'agriculture, l'alimentation et le développement rural, Gérald Blanchard (Buxerolles) à la gestion des déchets et l'économie circulaire, Gérard Herbert (Chauvigny) au tourisme, Jérôme Neveux (Jaunay-Clan) et Charles Reverchon-Billot (Poitiers) à la culture, Laurent Lucaud (Poitiers) à l'eau, l'assainissement, le grand cycle de l'eau, la biodiversité et la qualité environnementale. Le dernier vice-président sera en charge de la vie sociale et de la politique de la Ville et désigné lors du conseil communautaire du 24 juillet. A noter que parmi les quatorze délégués, figure pour la première fois un membre de l'opposition poitevine. Anthony Brottier s'occupera des sports avec Corine Sauvage. 

« Nous allons suivre les traces que nous avons lancées, a souligné Florence Jardin. Avant le slogan de Grand Poitiers était « audace et bienveillance ». Désormais ce sera « audace, bienveillance, femmes, pionnières et solidaires ! ».

 

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