Mohamed Diakité, la huitième merveille du Pôle

Mohamed Diakité (1,97m, 14 ans) vient d’intégrer le Pôle France basket, la pépinière des meilleurs talents de l’Hexagone. C’est le huitième joueur du Pôle espoirs Nouvelle-Aquitaine à rallier l’Insep, ce qui est en soi déjà une performance.

Arnault Varanne

Le7.info

Il y a dix jours, il s’entraînait encore au gymnase du Creps de Poitiers, aux côtés de ses potes du Pôle espoirs Nouvelle-Aquitaine. Aujourd’hui, il évolue dans le grand monde, celui qu’ont fréquenté Tony Parker, Boris Diaw ou Evan Fournier pour ne citer qu’eux. A 14 ans, Mohamed Diakité intègre le Pôle France deux mois après la rentrée. Tout s’est précipité après un nouveau stage de détection au Temple-sur-Lot, qui a convaincu les entraîneurs du Pôle de l’enrôler sans attendre. « Mon père les a eus au téléphone, il m’a demandé si je me sentais prêt. Et j’ai dit oui, même si avec six mois de plus j’aurais eu le temps de me préparer psychologiquement ! J’étais content et surpris. L’Insep, c’est le meilleur centre de formation. De grands joueurs y sont passés. C’était un objectif. »


Sacrifice assumé

Le jeune intérieur (1,97m) a démarré le basket à l’ASPTT Poitiers, avant de rejoindre le Stade poitevin puis les U15 nationaux du Poitiers Basket 86, entraînés par Guillaume Rassineux. Cette saison, ses coéquipiers et lui-même sont toujours invaincus en quatre matchs. Son « explosion » n’y est pas étrangère. Poste 4 naturel, il domine ses vis-à-vis et ne rechigne jamais à dépanner en « 5 ». « Collectivement et individuellement, nous avons progressé », reconnaît-il d’une voix posée. Rien ne semble l’atteindre, pas même l’éloignement d’avec ses trois petites sœurs. « Je n’ai pas l’habitude d’être loin d’elles et de mes parents puisque, jusque-là, j’étais externe... » Façon de dire qu’il assume ce sacrifice « pour aller le plus loin possible ».

« Il rend les autres meilleurs »

Au Pôle espoirs Nouvelle-Aquitaine, on est évidemment fier d’envoyer un huitième joueur vers l’Insep, après Yann Devéhat, Sylvain Rosnet, Bathiste Tchouaffé, Yanik Blanc, Léo Billon, Naoll Balfourier et Imanol Prot. Les comparer n’aurait pas grand intérêt, même si Gwen Pestel prédit un bel avenir à Mohamed Diakité. « Ce qu’il faut pour réussir là-bas, c’est une ambition personnelle, des objectifs et beaucoup d’humilité, avance le responsable du Pôle. Mohamed fait partie de ces garçons qui n’étaient pas très connus mais qui progressent régulièrement. » Jeu dos et face au panier, vitesse, QI basket... La huitième merveille de la pépinière régionale possède une belle marge de progression. « Il rend les autres meilleurs, partage le ballon et écoute les consignes », développe Gwen Pestel. Bref, « Moha » Diakité semble avoir tous les atouts pour s’épanouir dans la structure du Bois de Vincennes. Loin des yeux mais jamais loin du cœur. A ses futurs ex-coéquipiers, il a lâché ceci avant de partir : « Je vous aime tous... »

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