IUT/Poitiers - 2021, droit au BUT

A la rentrée prochaine, le Diplôme universitaire de technologie (DUT) laissera place à un bachelor (BUT), un diplôme qui aura le grade de licence. Ce changement vise à favoriser l’insertion professionnelle des étudiants à l’issue de leur formation.

Steve Henot

Le7.info

Depuis le 21 décembre, le DUT a disparu de Parcoursup. Ayant fait le constat que 83% des étudiants qui décrochaient ce diplôme faisaient le choix de poursuivre leurs études, le ministère de l’enseignement supérieur a en effet décidé de fusionner DUT et licence pro en un seul diplôme, en trois ans après le bac : le BUT, ou Bachelor universitaire de technologie.


Des formations « plus lisibles »

« C’est une vraie révolution », estime Laurent Milland, directeur de l’IUT de Poitiers-Niort-Châtellerault. Concrètement, que va changer le BUT ? D’abord, une réorganisation des enseignements, dont la moitié s’appuiera sur des enseignements pratiques et mises en situation professionnelles 
(600 heures de projets tutorés, 22 à 26 semaines de stages) et avec 30% d’adaptation locale (par exemple, issue du réseau industriel pour le site de Châtellerault). « Nous sommes davantage dans l’approche par compétences, avec une progression sur trois années. »


L’un des objectifs du BUT est de favoriser l’insertion professionnelle, à bac+3. « Sur 2019-2020, 22% de nos étudiants se sont insérés directement après le DUT, explique Laurent Milland. Dans certaines formations, plus de 80% d’entre eux ont trouvé un emploi dans les six mois, ce qui veut dire qu’il y a une demande des entreprises. » Autre nouveauté du BUT : toutes les « mentions » -auparavant, « spécialités »- proposent plusieurs « parcours » en 2e année, qui seront affichés sur Parcoursup. Il s’agit là de rendre les formations et compétences associées « plus lisibles » aux étudiants et ainsi réduire les mauvais choix d’orientation.


Et que vont devenir les licences professionnelles ? Certaines devraient subsister. C’est pourquoi des étudiants arrivés en 3e année de BUT pourront s’inscrire dans des licences généralistes portées par d’autres composantes universitaires, comme l’IAE ou encore l’UFR SFA de Poitiers, par exemple.
 « Nous travaillons pour proposer une plus-value, des formats qui permettraient à nos étudiants de profiter des enseignements de chaque formation », confie le directeur de l’IUT. Reste aussi à assurer une passerelle aux étudiants de BTS. Des discussions sont encore à mener avec le rectorat. Enfin, quid des derniers étudiants en DUT ? « Ça ne change rien à la valeur du diplôme, qui reste reconnu par les entreprises. » L’IUT de Poitiers-Niort-Châtellerault présentera cette nouvelle offre de formation, dix « spécialités » de BUT, à l’occasion du salon de L’Etudiant, vendredi et samedi, et lors d’une journée portes ouvertes, le 27 février prochain.

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