Le concept se développe en France. En couple ou seul, jeunes ou vieux, avec ou sans enfant… Des individus qui ne se connaissent pas décident de vivre ensemble. « On a chacun un chez-soi mais on veille les uns sur les autres », précise Hélène Gherman. Le site de 2ha est composé de « cinq bâtiments distincts groupés autour d’une belle cour arborée, d’un parc avec verger et potager et d’un étang. Au bout du terrain coule la Gartempe ». Nom de code : la Distillerie de vies. La description qui figure sur son site Internet(*) a de quoi faire rêver. D’ailleurs il reste de la place ! Sept logements sur onze sont actuellement occupés : un studio de 19m2, un appartement de 45m2 et deux espaces plus grands (100 et 135m2). « Les candidats peuvent rester entre une semaine et trois mois à l’essai, c’est important pour eux comme pour nous de voir si on est compatibles ! »
Hélène s’inscrit dans la mouvance des Oasis de Pierre Rabhi, fondateur des Colibris et de la Suite du monde. Les habitants partagent des services et du matériel. Avec le soutien de Finacoop, cabinet de conseils juridiques spécialiste de l’économie sociale et solidaire, une société civile immobilière (SCI) a vu le jour. Elle devrait d’ailleurs rapidement évoluer vers une coopérative d’habitants. Chacun dispose d’un droit d’usage avec propriété collective. « On s’est aussi doté d’une charte de bons usages à respecter pour l’harmonie générale. Dès qu’on devient nombreux, c’est compliqué. On a besoin d’un cadre mais on l’a défini aussi souple que possible. » A côté de cela, un café associatif accueille des concerts publics (le prochain est le 11 juin) et un nouveau tiers-lieu a vu le jour, Comm’un espace. De quoi assurer une « ouverture vers l’extérieur » toujours bienvenue.
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