Yvann Mbaya : « Je me suis remis en question »

Du haut de ses 2,09m et de ses 21 ans, Yvann Mbaya aborde la deuxième phase du championnat de Nationale 1 avec un bel appétit. L’intérieur prêté par l’Elan Chalon entend « rendre la confiance » que le club lui accorde.

Arnault Varanne

Le7.info

Comme l’équipe vous avez démarré la saison piano avant de monter en puissance. Comment expliquez-vous ces débuts contrastés ?
« Il m’a fallu un temps d’adaptation dans les premières semaines. Je suis jeune, j’arrivais dans une nouvelle ville avec des responsabilités. C’est ce que je voulais... mais il fallait assumer. J’ai douté, je me suis beaucoup remis en question. A l’extérieur, on me disait de contrôler ce que je pouvais et que ça allait venir. Andy m’a beaucoup soutenu alors qu’il y avait quelques critiques. Ça va mieux maintenant, mais on est encore loin d’être arrivés. Perso, je dois passer du stade de bon joueur à celui qui performe en N1. »

Jusqu’à quel point le doute vous a envahi ?
« J’ai demandé à des amis de venir me voir jouer et ils m’ont remis les idées au clair en me disant que j’avais tout ce que voulais : du temps de jeu et des responsabilités. C’était à moi de rendre cette confiance. D’ailleurs, en début de saison, Jim et moi n’étions pas sur le terrain dans le money-time. Et c’était logique par rapport à nos performances. »


Sur quel aspect avez-vous le plus progressé ? On vous sent plus coordonné dans vos gestes...
« Avec Mathurin (Maynier) et Greg (Thiélin), on a fait un gros travail physique. J’ai perdu du poids, jusqu’à 8kg. J’en ai repris 4-5 car je ne me sentais pas du tout à l’aise. Le fait de travailler avec une micro-nutritionniste, de faire attention à ce que je mange m’a fait du bien. Là, je me sens plus fort. »

Etes-vous surpris par 
la structuration du club, 
ce suivi individualisé ?
« Le PB86 est connu pour sa structure de formation. Beaucoup de jeunes intérieurs sont passés ici, Moustapha Fall, Youssoupha Fall... Je savais que s’il y avait un endroit propice pour progresser, ce serait à Poitiers. Ils savent comment s’occuper des big men, ça a toujours porté ses fruits, si je m’en donne les moyens évidemment. »

Comment jugez-vous la qualité de ce championnat ?
« Je pensais que c’était un championnat plus ouvert. J’ai eu quelques minutes avec les pros à Chalon et, bizarrement, c’était presque plus simple de performer en Betclic Elite car on attendait de moi essentiellement de la dissuasion. Là, on m’attend aussi en attaque, en défense, un point de fixation dans la raquette... Et puis en N1, il y a moins de spacing. »

L’équipe est invaincue sur la phase retour avec treize victoires consécutives. Quel est le secret de la réussite ?
« On s’est beaucoup cherché sur la première phase. On est une équipe très jeune et, surtout, nouvelle. Mais on a compris que si on voulait gagner des matchs et bien figurer, ça passerait par la défense. Le plus important arrive car si on perd les trois premiers matchs de la deuxième phase, le 13-0 n’aura servi à rien. »

Etes-vous impatient d’en découdre face à Chartres, votre premier adversaire vendredi ?
« La coupure a fait du bien, le stage aussi. On a pu passer quelques jours sans ballon. Pour faire quelque chose de grand sur le parquet, il faut plus qu’une équipe. On a notre destin entre les mains. On est notre seul adversaire. Aucun match ne sera simple, à commencer par Chartres vendredi qui a le même bilan que nous (6v-2d). Je pense que c’est le moment d’envoyer un message ! »

 

Andy Thornton-Jones : « Reprendre là où on s’est arrêté »

Après trois semaines d’arrêt, Andy Thornton-Jones reprennent ce soir par la réception d’une formation de Chartres à égalité au classement, avec six victoires et deux défaites. « Une équipe très offensive, portée sur les tirs en première intention, avec des postes 4-5 très présents sur le post-up. C’est un club qui a l’habitude de jouer le haut du classement. » Impatients d’en découdre, les Poitevins n’ont pas disputé de scrimmage en fin de semaine dernière face à La Rochelle, comme prévu initialement. Ils connaissent l’importance de ce premier match de la deuxième phase face à un concurrent direct. « On veut reprendre là où on s’est arrêté. On est à la maison », martèle le technicien poitevin. Prochaine étape à Mulhouse mardi prochain avant la réception de Caen samedi prochain. Vous avez dit marathon ? 

Phase 2, Poitiers Basket 86 (2e, 6v-2d) vs C’Chartres Basket (3e, 6v-2d), vendredi 11 mars, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Niang et Sissoko. A suivre sur la page YouTube du PB86. 

 

DR Solotiana

À lire aussi ...