Le travail, 
c’est la vie !

Dirigeante de Kaphisto RH, Karine Billaud livre chaque mois une chronique sur l’emploi dans nos colonnes.

Le quotidien d’une entreprise est le reflet de la vie… de chaque personne qui la compose, avec ses bons et ses mauvais moments. Ça parait tellement évident. Or, la vie est rarement un long fleuve tranquille où tout va toujours bien. Ce sont des surprises mais aussi des étapes où notre contexte, nos envies et nos contraintes peuvent varier. Alors, comment peut-on imaginer recruter et fidéliser des clones toujours en super forme, sans jamais aucun problème de santé ou difficultés personnelles ? Comment peut-on s’attendre à ce qu’une personne ait les mêmes objectifs toute sa vie, ne s’interroge pas, par moment, sur son 
« moi » professionnel ? Le travail est le reflet de la vie. S’attendre à une vie en rose en permanence dans ses équipes est illusoire et conduit au mieux à un ulcère. Chacun passe beaucoup de temps au travail. L’adaptation, l’entraide et la recherche de solutions doivent être permanentes en entreprise, même si c’est usant. Si des changements interviennent dans la vie d’un salarié et l’affectent, bloquer sur ses derniers objectifs atteints et son engagement optimum n’est pas constructif voire contre-productif. On s’épuise et, en plus, on obtient une situation encore plus dégradée la plupart du temps. Comment accueillez-vous une personne qui revient d’une longue absence à la suite à un accident ? Elle ne sera plus exactement comme avant, aura des doutes et une moindre productivité. Vous lui concoctez un parcours du combattant en maintenant les objectifs d’avant pour bien valider qu’elle n’a pas la même endurance et les mêmes capacités ou vous l’accompagnez vers la réussite en communiquant davantage et en étant plus flexible ? C’est un choix… De même, si un collaborateur est affecté par la maladie d’un proche, il le sera aussi sur son lieu de travail, stressant notamment pour s’organiser au mieux entre le travail et sa présence auprès de lui. Vous l’accompagnez en lui permettant de diminuer la pression en montrant, par exemple, plus de flexibilité dans les demandes d’absences ou les horaires ? Ou vous lui rappelez que malheureusement, les règles sont les mêmes pour tous et que vous ne voulez pas faire de privilèges ?
Et quand les familles s‘agrandissent et que les contraintes d’organisation varient ? C’est la vie… Tout simplement.

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