Eric Pinaud : « Décrocher le maintien »

Vice-président du Poitiers Basket 86 en charge du secteur sportif, Eric Pinaud balaie l’actualité du club, entre hausse du budget et ambitions mesurées.

Le PB a obtenu son billet pour la Pro B après seulement deux saisons en N1. Quel est l’objectif en 2023-2024 ?
« Ce que nous voulons, c’est décrocher le maintien, si possible assez tôt dans la saison. On sait qu’il faudra quatorze à quinze victoires pour y arriver. Les gars travaillent bien et dans un bon état d’esprit. Après, à moyen terme, nous pensons que les améliorations apportées dans le club, sur le plan structurel, du staff médical, du coaching, l’apport d’Arnaud (Marius), en résumé tout ce qui gravite autour de l’équipe première, doivent nous permettre d’éviter ce qui est arrivé précédemment. On doit être un club qui joue le milieu de tableau, parfois les play-offs. »

Comment avez-vous réussi à faire passer le budget de 1,850M€ à 2,7M€^(*) en quelques mois ? 

« Les collectivités ont remis les aides qui étaient celles que nous avions en Pro B. Pour le Département et Grand Poitiers, ce sont des sommes complémentaires non neutres. Ensuite, le développement commercial a permis de fidéliser nos partenaires existants, avec une amélioration des prestations. Nous sommes aussi allés chercher de nouveaux partenaires, une trentaine, comme Kramp ou Technique Solaire, des leaders dans leur domaine. Qu’ils souhaitent associer leur nom au PB est une excellente nouvelle. Enfin, le fait d’aller à l’Arena plus souvent permet de générer des ressources supplémentaires. »

Combien de matchs jouerez-vous à l’Arena ?
« Nous avons pour l’instant trois dates fermes à l’Arena, dont une première face à Fos le 
3 novembre et la deuxième contre La Rochelle le 19 décembre. »

Quel est le rôle exact d’Arnaud Marius, consultant pour le PB86 ?

« Il nous est apparu important d’avoir l’expertise de quelqu’un comme Arnaud. Les deux missions que nous lui avons attribuées ont tourné autour de la constitution de l’équipe, en lien directe avec les coachs. L’idée était plutôt d’avoir des renseignements sur les joueurs par rapport à leurs anciens coéquipiers, coachs... La deuxième mission, c’est de sourcer de jeunes pépites dans des clubs plus huppés mais qui n’ont pas de temps de jeu pour potentiellement les accueillir. Enfin, le scouting sur des joueurs étrangers nous intéresse aussi, soit pour pallier une absence en cours de saison, soit pour préparer la suivante. »

Vous avez reconfiguré le centre de formation, avec une réserve qui a disparu au profit de l’équipe espoirs...

« Le centre de formation n’est pas affaibli ni amoindri. Il nous fallait une équipe espoirs et cela n’avait pas de sens de doublonner avec une équipe en N3. Nous n’avons pas fait moins mais mieux. Le groupe espoirs compte de jeunes pousses qui ont le potentiel pour devenir professionnels un jour. »

Avez-vous envisagé de vous « affilier » à un club de Betclic Elite pour bénéficier du renfort de jeunes joueurs prometteurs ?
« C’est plus facile à faire en Pro B
qu’en Nationale 1. Je pense effectivement qu’il faut créer des passerelles avec un ou deux clubs pour prendre en couveuse de jeunes joueurs qui ont besoin de s’aguerrir. Maintenant, c’est assez complexe, il faut rencontrer les bons interlocuteurs, nouer des liens de confiance... Cela fait partie des choses que je ne comprendrais pas qu’on n’arrive pas à mettre en œuvre. »

^(*)La masse salariale s’élève à 900 000€ bruts, soit 200 000€ de plus qu’en Nationale 1 la saison passée.
 

DR Sly Sly Sport