Quel est le point commun entre les églises Montierneuf, Notre-Dame-la-Grande, la place Charles-VII, le palais des Comtes du Poitou, la Tour barrée des remparts de Blossac, la coquille Saint-Jacques de la rue des Carollus et l’Hypogée des Dunes ? Tous ces monuments figurent dans le deuxième ouvrage de Patrick Boespflug, ce sont les sept degrés (hindous) supplémentaires du Nouveau Zodiaque de Poitiers. « Le baptistère Saint-Jean construit autour des années 360 était à l’époque le véritable cœur chrétien de la cité, c’est donc le centre naturel du zodiaque », décrypte l’auteur. Pour lui, il n’y a pas de hasard dans la façon dont les monuments ont été bâtis, les données astrologiques ont servi de repères aux « architectes » successifs.
Ainsi, son livre recense vingt études symboliques par degrés avec photos, une étude par signe astrologique et une lecture de l’agencement architectural de Poitiers. L’ensemble est riche de références et d’anecdotes, d’où le temps de maturation du projet. A 70 ans, l’ancien bibliothécaire a toujours été passionné par « l’ésotérisme, le cultisme, l’alchimie, les sociétés secrètes, l’occulte en résumé ». « En seconde, avec un autre camarade, nous avions réalisé un exposé de 10 heures sur les sociétés secrètes, c’est dire ! » Le Poitevin -depuis 1981- a en revanche arrêté de réaliser des thèmes pour des personnes ou des organisations, comme à Grenoble en son temps. « Cela met trop de pression sur les épaules, certains vous prennent pour un oracle », explique-t-il.
Passionné de cinéma -un film par jour- et de voyages -l’Italie recueille ses faveurs-, Patrick Boespflug aime faire des thèmes astrologiques sur les candidats à l’élection présidentielle, lorsqu’ils sont déclarés. Il a prédit les victoires de Sarkozy, Hollande et Macron à deux reprises. « Si un candidat n’a pas de thème en balance, alors il ne sera jamais élu », prophétise-t-il. L’air de rien, l’astrologie lui prend « beaucoup de temps au quotidien, même si l’interprétation se fait maintenant grâce à l’informatique ». Avec son œil averti, l’ancien maître de la Grande Loge nationale française raffole des symboles. Comme ce poisson gravé près de la sacristie de la cathédrale Saint-Pierre, tête tournée vers le sol. Un hasard ? Là encore, pas vraiment. « De l’extrémité de la queue au sol, il y a 10,08 empans (202 cm environ) : c’est la distance de la cathédrale au baptistère Saint-Jean à leurs deux extrémités les plus éloignées... »
Le Nouveau Zodiaque de Poitiers par Patrick Boespflug - TheBookedition - 43 pages - 15€.
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Gérard Lachaud. 83 ans. Né à Limoges. Ancien professeur de français et explorateur passionné. A travers ses expéditions sahariennes, révèle les trésors oubliés de l’art rupestre. Avec Suzanne, sa complice, sillonne le désert depuis près de quarante ans. Cherche à transmettre la mémoire des Touaregs et des peuples du sable.
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