Laurent Brunet

Le7.info

Le projet de loi sur  les retraites, examiné cette semaine à l’Assemblée nationale, prévoit la mise en place d’un compte individuel de prévention de la pénibilité. Dès le 1er janvier 2015, ce compte permettrait à un salarié exposé à des travaux dits « pénibles » de cumuler des points lui ouvrant droit à des trimestres supplémentaires de cotisation, à des formations et un complément de rémunération lors d’un passage à temps partiel en fin de carrière. Compte tenu des facteurs retenus, cette mesure devrait viser 80% des salariés du BTP et suscite l’inquiétude et l’incompréhension du secteur.  « Notre profession reste très mobilisée en faveur de la pénibilité, mais elle ne peut que dénoncer un texte aussi stigmatisant pour le Bâtiment et qui réduit à néant l’ensemble des efforts conduits depuis tant d’années pour revaloriser nos métiers », s’indigne Jean-Claude Dupraz, président de la FFB de la Vienne, dans un courrier qu’il vient d’adresser aux députés et sénateurs du département. En effet, poursuit-il, « ce dispositif s’inscrit à l’inverse du choix historique fait par la profession pour favoriser la prévention de tous les salariés, notamment à travers l’accord sur la prévention de la pénibilité et l’amélioration des conditions de travail de décembre 2011 ». Pour Jean-Claude Dupraz, cette mesure serait d’une «  incroyable complexité de mise en œuvre », mais aussi, et surtout, « très coûteuses, pour des entreprises qui se trouvent déjà en grande difficulté face à un concurrence étrangère déloyale ». 

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