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Le 28 septembre dernier, Grand Poitiers a voté une délibération actant une augmentation de la taxe de séjour pour les hôtels du territoire, à partir du 1er janvier 2019. Concrètement, le client d’un établissement 4 étoiles paiera 2€ par nuitée (1,30€ aujourd’hui), celui d’un 3 étoiles 1,40€ (1,10€). Enfin, les campeurs devront ajouter 15 centimes supplémentaires aux 40 centimes dont ils s’acquittent déjà aujourd’hui. Sur le fond et sur la forme, les hôteliers protestent contre la mesure. « Nous avons été mis au pied du mur par Grand Poitiers, déplore Emmanuel Lortholary, président du Club des hébergeurs de la Vienne. Jamais on ne nous a concertés. » Au-delà, les hôteliers craignent que cette augmentation ampute une partie de leurs marges. Notamment sur tous les séjours vendus en 2019 et dont les offres packagées n’avaient pas intégré cette taxe de séjour « dopée ». Echaudés, les professionnels de l’hébergement se demandent « à quoi va servir la somme ». On parle d’1M€, un montant qui sert intégralement à financer l’office de tourisme de Grand Poitiers. Son directeur, Mathias Aggoun, justifie la hausse chiffrée à 10% par la nécessité de « mener de nouvelles actions de prospection pour attirer davantage de touristes ». Et l’ancien directeur de cabinet d’Alain Claeys d’égrener les actions à venir : présence dans une dizaine de salons à l’international, tirage d’un plan de Poitiers et du Futuroscope à 400 000 exemplaires contre 70 000… « Nous allons faire beaucoup plus pour qu’ils perçoivent directement les retombées sur leur activité », insiste-t-il. Hors Paris, Grand Poitiers est aujourd’hui la 9e destination touristique de France avec 1,5 million de nuitées par an. Les hôtels du Futuroscope, essentiellement des 3 et 4 étoiles y contribuent pour presque les deux tiers.
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