Arnault Varanne

Le7.info

Poitiers n'échappe pas à la polémique entourant la diffusion de J'accuse. Hier, le Tap-Castille a choisi de déprogrammer le film de Roman Polanski, c'est le premier cinéma en France à le faire. Le directeur du Théâtre-auditorium de Poitiers Jérôme Lecardeur explique que des incidents ont eu lieu lundi, en marge d'une projection. « Une quinzaine de personnes ont bloqué l’accès au cinéma. Des spectateurs qui voulaient aller voir le film, ou un autre d’ailleurs, étaient très agacés. Il y a eu quelques bousculades et des noms d’oiseaux. » Le lendemain, le conseil d'administration a donc choisi de déprogrammer le dernier long-métrage du réalisateur franco-polonais, confronté à de nouvelles accusations de viol par la photographe Valentine Monnier. « Ma position était de faire prévaloir la liberté individuelle, qui est une question à laquelle je suis très sensible. Je le suis aussi s’agissant des violences faites aux femmes et c’est pourquoi, à titre personnel, je n’irai pas voir ce film, confie Jérôme Lecardeur. Le sujet nous a aussi agités en interne, il y a eu parfois des discussions tendues. Aujourd'hui, je préfère suspendre sa diffusion dans un souci d'apaisement, parce que toutes les positions sont vertueuses. » Le collectif féministe poitevin La Fouf, qui a participé aux actions menées contre le Tap-Castille, a annoncé son intention de se rendre au Méga CGR Buxerolles, ce mercredi soir, pour protester contre la diffusion de J'accuse

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