Poitiers bientôt virtualisée ?

Chef d’entreprise angevin, Reynald Werquin vient de proposer à la Ville de transposer Poitiers dans un univers virtuel. De véritables Poitevins sous la forme d’avatars y évolueraient avec la possibilité de communiquer et commercer. Explications.

Arnault Varanne

Le7.info

Selon le fondateur et dirigeant de la société Trenddy, Poitiers compterait 34 000 ressortissants sur Facebook. Autant de “clients” potentiels pour son “réseau social de proximité” baptisé Optishops, déjà en ligne à Angers. Reynald Werquin propose de “copier-coller” cet univers 3D dans la capitale pictocharentaise, l’architecture en moins. Le principe ? “En fait, Optishops associe une communauté d’avatars, créés par les habitants eux-mêmes et qui leur ressemblent, à un portail d’informations et une solution de e-commerce”, résume le dirigeant. Fruit de “deux ans de boulot et neuf mois de développement”, Optishops(*) vise à séduire “les villes en restructuration”. “Angers a dû faire face à de gros travaux, Poitiers attaque Coeur d’Agglo…”, résume Reynald Werquin. Cet univers 3D, similaire au jeu Second Life dans l’esprit, a surtout comme objectif de fédérer les commerces du centre-ville autour d’une problématique : la promotion (intelligente) de leurs produits et savoir-faire.

Réalisme saisissant

Dans l’univers angevin, les avatars pénètrent par exemple dans de véritables boutiques modélisées et peuvent, à loisir, essayer vêtements, chaussures… Le réalisme est saisissant. C’est là, justement, que le réel reprend le dessus. Plutôt que de “déshumaniser la relation”, Optishops s’arrête à la prise de commandes et propose un retrait des articles en magasin. La Ville, elle, véhicule des messages institutionnels à l’intérieur de l’univers virtuel. Alors, Poitiers bientôt en mode virtuel-réel ? “La balle est dans le camp des élus. Nous leur avons présenté le projet à deux reprises, les commerçants le connaissent aussi. Ils ont un mois pour se décider.”
Plus d’infos sur www.optishops.fr

(*) Optishops est une marque de Trenddy, une SAS au capital de 200 000 euros. Ladite société possède d’ailleurs des locaux à Lusignan et compte 11 salariés.
 

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