Un premier tour en forme<BR> de statu quo

Dans la Vienne, le premier tour des cantonales n’a engendré aucune surprise notable. La majorité départementale conserve presque tous ses fiefs historiques, tandis que la gauche l’imite et espère une ou deux surprises à Couhé, Chauvigny, voire Pleumartin. Seul vainqueur notable : le taux d’abstention record (51,85%).

Arnault Varanne

Le7.info

Il était dit que ces élections cantonales partielles (19 cantons renouvelables) n’intéresseraient pas les habitants de la Vienne. Le constat de carence saute aux yeux. A peine un électeur sur deux a cru bon glisser un bulletin dans l’urne (48,15%) aujourd’hui. Un  recul sévère par rapport aux deux précédents scrutins (66,9% en 2008 et 68,47% en 2004). Incontestablement, le faible taux de participation constitue le premier enseignement majeur à tirer au soir de ce premier tour.

Quoi d’autre ? Difficile de passer sous silence la percée du Front National,  matérialisée par la présence, au second tour, d’Eric Audebert sur le canton de Châtellerault-Sud.  Avec 20,81% des voix, le candidat FN sera opposé au sortant socialiste, Christian Michaud (36,34%) dimanche prochain. Au-delà de ce duel, dont le résultat ne devrait pas échapper au maire de Naintré, le premier tour des cantonales n’a pas délivré d’enseignements majeurs.

Confirmations et incertitudes

C’est un fait : avec ses victoires aisées sur les cantons de Charroux, Vouillé, Saint-Gervais-les-Trois-Clochers, La Trimouille et aux Trois-Moutiers, la majorité départementale conserve toutes ses chances en vue du second tour. Seule surprise : le couac de Couhé, où André Sénécheau (40,46%) devra compter sur les voix du FN Eric Perrain (12,91%) pour battre le socialiste Joël Peninon (31,01%), qui dispose de plus de réserves de voix.

D’autres incertitudes subsistent encore à Pleumartin, Neuville, Civray, voire Chauvigny, même si le sortant Alain Fouché est en ballottage très favorable avec ses 46,59% de voix. Sur le canton de Poitiers IV, là aussi, le duel au soleil entre Martine Gaboreau (PS) et Jean-Pierre Lagrange (Maj. Dép.) tient toutes ses promesses (six voix d’écart). Cela dit, la sortante sociale a les faveurs des pronostics avec des réserves de voix conséquentes.

Conclusion ? Le basculement historique du Département à gauche ne tient pas de l’évidence à la veille de la seconde et ultime bataille. Certes, il ne lui faut conquérir que deux cantons pour se hisser à la tête de l’exécutif. C’est peu et beaucoup à la fois.
 

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