Trois projets de crèche pour la Technopole

Le débat autour d’une crèche interentreprises sur la Technopole revient sur le devant de la scène. Au projet de la Sarl Babicity, s’ajoutent aujourd’hui ceux des Petits chaperons rouges et de People & baby. Que le meilleur gagne…

Arnault Varanne

Le7.info

D’un côté, Nicolas Caduc, dirigeant de la Sarl Babicity. Et promoteur d’un projet de crèche interentreprises d’une quarantaine de places, qui devrait voir le jour sur le Téléport 1, dans le prolongement de l’hôtel Altéora. Quand ? « À la rentrée prochaine », répondait le dirigeant il y a encore quelques mois… avant de pointer aux abonnés absents. De l’autre, deux mastodontes du secteur de la petite enfance. En premier lieu, Les petits chaperons rouges. Cet opérateur parisien revendique un statut de « leader sur le marché » avec cent dix structures ouvertes à ce jour. 

Après ses tentatives avortées de 2006 et 2008, cette entreprise espère, cette fois, transformer l’essai. Ses desseins pour la Technopole ? L’ouverture « au premier trimestre 2012 » d’un multi-accueil de trente-six places (dix salariés), avec des horaires adaptés aux contraintes des salariés. « Nous serons sur 7h30-19h ou 19h30, appuie Cédric Legrand, chef de projet des Petits chaperons rouges pour la région Sud-Ouest. Deux locaux tiennent la corde, à proximité du lac de la Technopole : les Bureaux du Lac, propriété de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale, et l’immeuble occupé auparavant par l’un des services du Conseil général, boulevard des Frères-Lumière. Les services de la Protection maternelle infantile auraient été consultés.

Dénicher une locomotive


« Il nous faut environ 400 m2, ainsi que 150 à 250 m2 en extérieur.  Mais notre choix est presque fait », ajoute le chef de projets. Reste à dénicher la locomotive susceptible de concrétiser ce vieux serpent de mer en service opérationnel. « En 2008, nous avions été victimes du retrait de l’un de nos partenaires  (Ndlr : SFR Services clients). Aujourd’hui, après avoir consolidé le budget et l’emplacement, nous commençons la commercialisation des berceaux », détaille Cédric Legrand. Les entreprises du site devraient donc être consultées très vite. Avec cet argument massue : Crédit d’impôt (50%) et déduction fiscale (30%) opérées, « le coût de revient équivaut à 160€ mensuels par berceau ».

Le troisième opérateur en course, People and baby, se montre quant à lui très discret. Sollicité par nos soins, la responsable du développement de la région Sud-Ouest, en poste à Tours, -où l’entreprise gère une structure de 30 berceaux- n’a pas donné suite. Difficile donc de connaître l’état d’avancée du projet. Tout juste sait-on qu’une véritable course de vitesse s’est engagée sur la Technopole du Futuroscope. Que le meilleur gagne…


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La Caf dans l’attente

Partenaire incontournable des structures petite enfance, la Caisse d’allocations familiales (Caf) de la Vienne n’a rencontré, à ce jour, qu’un seul des trois porteurs de projet de crèche interentreprises sur la Technopole. Avant de s’engager sur un éventuel financement (investissement ou fonctionnement), la Caf se contente d’informer les candidats sur les dispositifs existants. À commencer par le Crédit d’impôt famille, qui autorise les entreprises éligibles à déduire jusqu’à 50% des dépenses  « permettant aux salariés ayant des enfants à charge de mieux concilier leurs vies professionnelle et familiale », dans la limite de 500 000€ annuels. « Si l’un des opérateurs se positionne  auprès de nous, il devra apporter des garanties sur les besoins en termes de mode de garde, complète  la Caf de la Vienne. Le service n’existe que s’il y a des clients. »  Après seulement, le porteur de projet pourra démarcher la Protection maternelle infantile (PMI) -pour les agréments indispensables- et solliciter « l’ingénierie financière » de la Caisse d’allocations familiales.

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