Royal, une absence remarquée

Retenue en Asie, Ségolène Royal n'a pas présidé la commission permanente de la Région cet après-midi à Poitiers. Les mauvaises langues décèlent une forme de mépris dans ce geste, alors qu'elle vient de dévoiler sa volonté de devenir députée à La Rochelle.

Romain Mudrak

Le7.info

Les symboles ont leur importance. C'est Jean-François Macaire qui s'est assis dans le fauteuil de la présidente, cet après-midi. Le premier vice-président en charge des questions économiques a remplacé au pied levé Ségolène Royal, qui a décidé de prolonger son séjour en Inde et au Vietnam.

Or, une absence de la candidate déchue à la primaire socialiste ne passe jamais inaperçue. Surtout quelques jours après avoir annoncé sa volonté de briguer la première  circonscription de La Rochelle, lors des prochaines législatives... Dans ce contexte, la sentence de Philippe Rabit, membre de l'opposition, a claqué fort : « Nous constatons que la Région ne fait plus partie de son plan de carrière. »

Pourquoi pas Châtellerault ?
Fidèle parmi les fidèles, Jean-François Macaire a écarté le sujet d'un revers de la main : « C'est une séance particulière. Aujourd'hui, Ségolène Royal est toujours présidente, elle y met du cœur. Son départ n'est pas à l'ordre du jour. » Pourtant, si elle décide de respecter son engagement contre le cumul des mandats, elle devra partir.

Du côté des Verts, Françoise Coutant aurait aimé discuter de sa candidature à la députation directement avec Ségolène Royal... plutôt que de l'apprendre dans la presse. Les deux femmes ont rendez-vous lundi prochain pour évoquer l'avenir. Benoît Biteau, du Parti Radical de gauche, partenaire du Parti socialiste en Charente-Maritime, apprécie que la présidente veuille « jouer un rôle à l'échelon national ». D’autant que la circonscription de La Rochelle n'est pas réservée au PRG dans l’accord national conclu entre les deux formations. Toutefois, il estime qu'elle aurait dû choisir « un endroit où l'action volontariste de la Région a été plus marquante, comme Châtellerault ». Dans son édition du jour, La Charente Libre évoque comme autre point de chute possible une circonscription « tenue par la droite et gagnable à gauche » : celle de Parthenay.

Les délibérations du Conseil régional sont visibles sur poitou-charentes.fr

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