Fin de cavale pour l’évadé<br> de Poitiers

Echappé depuis lundi du palais de justice de Poitiers, Abdelkader Azza a été interpellé vers 16h30 chez l’un de ses proches, à Beaulieu. Il a été placé en garde à vue pour évasion, son complice pour recel de malfaiteur.

Arnault Varanne

Le7.info

Deux jours et demi. Voilà le temps qu’il aura fallu aux nombreux enquêteurs de la PJ poitevine pour débusquer « l’évadé de Poitiers ». Abdelkader Azza, qui devait être présenté à un juge d’instruction lundi matin pour tentative de meurtre sur une femme, a été cueilli à 16h30 dans l’appartement de l’un de ses proches, à Beaulieu. Délesté de ses menottes, l’homme de 34 ans n’a opposé aucune résistance. « Depuis lundi, les services de police ont mené un important travail d’identification de toutes les connaissances qu’il avait sur Poitiers. Cette piste s’est avérée payante », explique le procureur de la République, Nicolas Jacquet.

Actuellement en garde à vue dans les locaux du commissariat de Poitiers, Azza devrait être inculpé pour évasion, en plus de tentative d’homicide, pour laquelle il risque une peine de trente ans de prison. La personne qui l’hébergeait sera, elle, poursuivie pour recel de malfaiteur et encourt trois ans d’emprisonnement. Reste désormais à savoir comment le trentenaire, menotté et blessé à une jambe, a pu échapper aux cent cinquante policiers (GIPN, chiens, policiers…) mobilisés pour l’interpeller, lundi matin, aux abords du palais de justice.

« A partir du moment où nous savions qu’il avait quitté les toits du Palais de justice, nous avons très vite pensé qu’il s’était réfugié chez quelqu’un, décrypte Nicolas Jacquet. Nous ne pensons pas qu’il y ait eu préméditation de l’évasion. Maintenant, cela reste à déterminer… Son audition permettra de le dire. » Autrement dit, Azza aurait très vite quitté le centre-ville pour se réfugier à Beaulieu. Quant à la protection des victimes, elle a fait l’objet d’une attention toute particulière. Sa compagne a quitté la Vienne dès lundi, tandis que la femme victime d’un coup de marteau à la tête était sous protection policière au CHU de Poitiers. 
 

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