Mia au cœur de la session

Le redressement judiciaire de Mia Electric a, encore une fois, monopolisé l’attention des élus régionaux, cet après-midi, lors de la session, qui détaillait aussi les grands projets d’aménagement du territoire jusque 2020.

Romain Mudrak

Le7.info

« Fiasco », « pari perdu », « clientélisme »… A l’occasion de la session du Conseil régional, l’opposition n’a pas manqué de critiquer le choix de Ségolène Royal après le redressement judiciaire de Mia Electric. « Quand le volontarisme politique est confronté à la réalité économique, il faut faire un choix, même si choisir, c’est souffrir », a commenté Henri de Richemont. Olivier Chartier a invité la président du Conseil régional a « faire son deuil » de sa promesse électorale. De son côté, Philippe Rabit a comparé Ségolène Royal a un « marchand de rêves » face à des « salariés aveuglés, otages d’une promesse électorale ».

 
Bref, le dossier Mia a largement dominé les débats de cette première session de l’année. Mais cette réunion était également l’occasion de présenter les grandes lignes du contrat de plan Etat-Région 2014-2020. Fait inédit, la collectivité a accepté d’investir 70M€ sur sept ans dans les… routes. Jusqu’à présent, le rail était toujours préféré à ces infrastructures. Toutefois, l’opposition s’est abstenue, considérant l’investissement « trop faible ».
 
Petites communes à la 4G
Le haut-débit est aussi au cœur de ce CPER. « Au siècle dernier, les petites communes avaient été les dernières à bénéficier de l’eau potable et de l’électricité. Cette fois, nous n’attendrons pas les opérateurs pour proposer la 4G », a clamé Ségolène Royal. Le déploiement se fera lentement tout de même. « Sur les 200M€ fléchés, seuls 4M€ seront débloqués dès 2014 », relève Olivier Chartier.
 
 
Tension dans la majorité
« Alors que nous avons pris toute notre place dans les travaux du Conseil régional, nous avons aujourd’hui des difficultés à exercer notre mandat dans de bonnes conditions », assure, dans un communiqué reçu cet après-midi, Françoise Coutant, porte-parole d’Europe-Ecologie-Les Verts. Avant de préciser : « Nos délégations de référents de territoire nous ont été retirées depuis notre abstention lors du vote du rapport sur les contrats de territoire. » Plusieurs élus n’auraient pas été invités récemment à des rendez-vous incontournables. L’apparition du volet routier dans le CPER a tout juste été compensée par l’attribution d’une enveloppe de 36M€ dédiée à l’intermodalité. Il semble que la tension monte entre les membres de la majorité régionale.

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