Aujourd'hui
Poitiers accueille, samedi et dimanche, la quatrième édition du Week-End de la fédération de Parkour, plus gros rassemblement mondial de la discipline. Près de six cents spécialistes se donnent rendez-vous au parc des expositions.
Mercredi dernier, dans le quartier de Beaulieu. Une vingtaine de « traceurs » de Poitiers Parkour répètent, avec minutie, les enchaînements dictés par Pierre-Olivier Bruneteau, président de l’association. L’échéance approche à grands pas. Samedi et dimanche, Poitiers accueillera l’événement majeur de la discipline : le Weekend FPK. Deux jours durant, ils seront près de six cents, venus du monde entier, à déambuler sur les rives du Clain, enchaînant sauts périlleux et autres acrobaties.
100% made in France, le Parkour, propulsé sur le devant de la scène par les films Yamakasi et Banlieue 13, séduit de plus en plus d’amateurs de sensations fortes. L’objectif pour les « traceurs » : relier un point A à un point B de la manière la plus efficace, en franchissant les divers obstacles dressés sur leur chemin. Sorte d’art du déplacement, l’activité exige un entraînement intensif et une grande motivation. « Le corps est notre seul outil, précise Pierre- Olivier Bruneteau. Nous devons l’entretenir pour lui permettre de s’adapter à toutes les situations. »
Des valeurs fortes
Course à pied, quadrupédie, escalade, sauts et roulades sont autant d’exercices que la soixantaine de licenciés de Poitiers Parkour répètent chaque semaine, aux quatre coins de la ville. « Nous nous adressons à tous les publics. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, tout le monde peut nous rejoindre. » À condition de respecter la « charte du traceur ». « Nous défendons des valeurs fortes, telles que l’humilité, l’entraide et le respect, poursuit Pierre-Olivier Bruneteau. Les films qui ont médiatisé le Parkour le montrent comme un sport pratiqué par des jeunes casse-cou cherchant à fuir les forces de l’ordre. Nous nous efforçons d’en renvoyer une image positive. »
Le président de Poitiers Parkour, lui-même ancien gendarme, entend bien « casser les clichés » autour de son sport. Et mise, pour y parvenir, sur le Weekend FPK. « C’est le plus grand rassemblement au monde. Les meilleurs traceurs seront réunis à Poitiers ce week-end. » Initiations, démonstrations et échanges sont prévus aux Arènes de Poitiers et dans toute la ville.
En investissant les différents quartiers de la cité, Pierre-Olivier Bruneteau et les six cents traceurs présents espèrent bien « susciter la curiosité du public » et montrer que, malgré les idées reçues, le Parkour n’est pas un sport plus dangereux qu’un autre. « Certes, nous effectuons des acrobaties et évoluons par moment sur les toits, au dessus du vide mais, depuis la création de Poitiers Parkour, en 2010, nous n’avons eu à déplorer qu’une seule entorse. » Statistiquement, l’activité présenterait même moins de risques que l’équitation. Alors, oserez-vous tenter l’expérience ?
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