Thomas Fersen, en toute simplicité

Thomas Fersen est l’un des invités du festival « Le Son du Vignoble », qui démarre ce vendredi. L’artiste à la voix grave et aux textes poétiques nous fait découvrir son monde tendre et loufoque…

Florie Doublet

Le7.info

 Thomas Fersen, vous proposez sur scène des « sketchs en vers ». De quoi s’agit-il exactement ?
« Les sketchs en vers sont des textes, dialogues et poèmes que j’ai écrits sans forcément les mettre en musique. Mais sur scène, je joue également des morceaux de mon nouvel album « Thomas Fersen et The Ginger Accident ». Je ne sais pas encore exactement ce que j’ai prévu pour le festival « Son du Vignoble ». Cela dépendra de l’ambiance, du public. Il y aura une part d’improvisation. C’est aussi ça, le spectacle vivant. »

Quelle étiquette vous colle le mieux à la peau ? Chanteur, conteur, fabuliste, poète ?
« Ah… Je ne me suis jamais posé la question. Disons que j’essaie d’explorer différents univers. Au fond, je fais ce dont j’ai envie. C’est vrai que je chante, mais je raconte des histoires aussi. Je « dis » mes textes. C’est peut-être la formulation la plus juste. »

A 9 ans, je chantais comme une comptine La Chauve-souris, à 15 ans, je rêvais d’une aussi belle histoire d’amour que celle du papillon Pégase et de son ampoule et, à 25 ans, je découvre que vous avez un grain de beauté sur la fesse dans Coccinelle ! Finalement, vos chansons évoluent avec votre public…

« Oui, c’est vrai. Disons que moi aussi j’ai évolué. Je m’inspire de ce qui fait mon quotidien. L’écriture, ça ne se décrète pas. J’essaie toujours de m’amuser. Bon, évidemment, dans mes chansons, il y a des moments d’émotion et de vérité. Si on lit entre les lignes, on découvre des choses qui me racontent aussi… »

Votre premier quarante-cinq tours est sorti en 1988… Quel est le secret de votre longévité ?
« Je suis quelqu’un de très attaché à la spontanéité. Je crois que c’est ce qui plaît aussi au public. J’apporte une certaine fraîcheur et de la légèreté. En tout cas, c’est ce que j’ai envie de communiquer aux autres. Bien sûr, je travaille beaucoup à la conception de mes albums, mais lorsqu’on les écoute, il n’y a ni lourdeur, ni pesanteur. Voilà, c’est peut-être ça le secret, donner la pêche aux gens. »

Avez-vous un favori parmi vos neufs albums ?
« Hum, je dirais peut-être « Pièce montée des grands jours », sorti en 2003. C’est le premier que je dois entièrement à moi-même. A cette époque, c’était l’âge d’or de la chanson française. Il y avait beaucoup de monde dans les salles de concert. Aujourd’hui, l’engouement est retombé… Les gens investissent davantage dans leurs tablette, smartphone et ordinateur. »

Une dernière question pour la route, quels sont les signes qu’un vin sera bon ?
« Ah ça, il faut qu’il y ait un certain enthousiasme qui se dégage de la bouteille. Et puis aussi des coccinelles dans les vignes, « c’est la promesse que le vin sera bon » ! (ndlr, parole du titre « Coccinelle », de l’album « Thomas Fersen et The Ginger Accident »). »


Thomas Fersen, dimanche, dès 19h, au domaine d’Ampelidæ à Marigny-Brizay

Du bon son et du bon vin

Le festival « Son du vignoble » démarre ce vendredi. Jusqu’à dimanche, vous pourrez profiter de concerts au beau milieu des vignes des domaines d’Ampelidae, de Latour-Beaumont et du Domaine de Villemont. Pour cette nouvelle édition, Flavien Berger, Miossec, The Healthy Boy, Thomas Fersen et bien d’autres viendront mettre le feu à la scène.

Billetterie et informations sur www.son-vignoble.fr ou www.confort-moderne.fr ou au 05 49 50 00 72.

Photo : @MarieTaquet

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