Les meilleurs ennemis <br>se retrouvent

Encensée par des années de lutte au sommet, la rivalité entre les voisins poitevin et tourangeau connaîtra une nouvelle montée d’adrénaline, demain, à Lawson-Body.

Nicolas Boursier

Le7.info

L’image et le propos sont restés dans toutes les mémoires. Mai 2012, dans les coulisses de Coubertin. Au sortir d’une finale de championnat remportée sans coup férir par le TVB, son entraîneur, Mauricio Paes, au fait des difficultés financières du Poitiers Volley, lance à son homologue Olivier Lecat : « Si Poitiers devait disparaître du paysage, ce serait une énorme perte. Ce club manquerait incroyablement à notre sport. » Une rétrogradation administrative plus tard, Poitiers disait bel et bien adieu à l’élite nationale.
Trois ans seulement se sont écoulés et revoilà l’ex-moribond redevenu impétueux jouvenceau, prêt à courtiser de nouveau les sommets de la hiérarchie.
A l’issue d’une première phase digne d’éloges, le groupe a priori hétéroclite mis sur pied par Brice Donat a prouvé à la face de l’Hexagone que son statut de promu n’était qu’un trompe-l’œil et que son collectif était capable de renverser des montagnes. Comme à l’aller, à Grenon, lorsque Duhagon et les siens avaient profité des atermoiements adverses pour passer à la moulinette le champion en titre (3-1).

Ajaccio a fait du bien
Pour le premier opus de la phase retour, les cartes ont hélas été rebattues. Le TVB ne végète plus depuis un moment en fond de cale. A l’inverse, le SPVB, miné par les pépins, a souffert mille morts pour garder le cap après les fêtes, subissant une défaite aussi logique que lourde à Paris. La révolte face à Ajaccio, avec le retour de suspension du bombardier Poey Romero (38 points) et le soutien providentiel de Frédéric Barais en réception, a heureusement remis du baume sur les cicatrices. Et voilà comment le deuxième de la classe revendique, encore une fois, le droit à rêver.
Rêver d’infliger un second revers en trois mois à Konecny et aux siens. Rêver d’effacer le seul camouflet jusque-là subi à domicile. C’était en décembre contre Montpellier (1-3). Rêver, enfin et surtout, de maintenir le cap dans une division à la densité extrême et de créer une belle surprise au final.
Les Poitiers-Tours ont toujours une fragrance différente du parfum du quotidien. Entre les deux meilleurs ennemis de l’élite, l’extraordinaire n’est jamais loin. A ne pas rater.

 

Poitiers (2e, 25 pts, 13m, 9v, 4d) - Tours (4e, 24 points, 12m, 7v, 5d)
Samedi 17h à Lawson-Body.
Poitiers : Nimir, Audric, Bjelica, Nenchev, Aganits, Duhagon (cap.), Barais, Debard, Poey Romero. Liberos : Hébert, Rafidison.
Retransmis sur L’Equipe 21.

 

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