L'éthiopie, leur terre promise

Adoptés en 2006 et 2009, Léon, Suzane et Gaspar Nicole rêvent de retourner en Ethiopie, leur pays d’origine. Un voyage aussi fondateur qu’altruiste. Ils comptent sur la générosité des Poitevins pour boucler leur budget.

Arnault Varanne

Le7.info

A moins d’un mois des épreuves du bac, Léon est plongé dans les révisions. A 17 ans, cet élève du LPII, à Jaunay-Clan, lorgne cependant un autre trésor, plus personnel et sentimental. Avec Suzane (16 ans) et Gaspar (14 ans), il espère revoir la terre de ses/leurs ancêtres. Là où tout a démarré dans un orphelinat d’Addis-Abeba.

Le départ est fixé à juillet, avec trois semaines d’itinérance entre la capitale éthiopienne, Debre Marcos et Bahar Dar, où d’autres orphelinats hébergent des enfants. Mais un obstacle de taille se dresse devant eux : le coût du voyage. Il leur faut réunir la coquette somme de 15 000€.

Christian et Ghyslaine Nicole, leurs parents adoptifs, ont bien cassé leur tirelire, mais presque la moitié de la somme -8 600€- reste à réunir. Alors, Leila et Nathan, les deux grands enfants du couple, ont imaginé lancer une campagne de financement participatif sur Babeldoor.com. A l’heure actuelle, une cinquantaine de contributeurs ont réuni 25% du montant demandé, alors que la campagne s’arrêtera le 30 juin. A Chasseneuil, dans la famille Nicole, on croise les doigts. « Je sais ce que ce voyage représente pour Léon, Suzane et Gaspar… », souffle Leila.

« Rendre ce qu’on nous a donné »

Sur la terre de leurs ancêtres, les trois ados veulent « rendre un peu ce qu’on leur a donné » pendant toutes ces années. Et aider aussi d’autres orphelins, en apportant fournitures scolaires, jeux de société et lait en poudre pour bébés. « Pour que notre vie d’adulte soit la plus solide possible, nous avons besoin de découvrir le pays qui nous a vus naître et qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui », esquissent Léon, Suzane et Gaspar.

Cette quête initiatique est d’autant plus précieuse que les conditions d’adoption en Ethiopie se sont singulièrement durcies. « Déjà, en 2009, nous avions dû patienter plus de cinq mois, avant de pouvoir récupérer Gaspar, témoigne Christian, directeur du Local, à Poitiers. L’association par laquelle nous sommes passés (Les Enfants de Reine de Misériscorde, Ndlr) est aujourd’hui en grande difficulté. »

Raison de plus pour aider les Nicole à concrétiser cette aventure familiale. Au LPII, plusieurs lycéens ont été sensibles à la démarche de leur copain de classe. Et vous ? Si c’est le cas, rendez-vous sur babeldoor.com et tapez « À la recherche de nos racines ».

À lire aussi ...