Jean-Michel Baylet face à la colère des Départements

La clôture du Congrès de l’Assemblée des départements de France aura lieu demain matin. Le discours du ministre des Collectivités territoriales Jean-Michel Baylet sera très attendu…

Arnault Varanne

Le7.info

Dominique Bussereau est « un peu amer ». Demain, le patron des Départements de France n’aura ni le Président de la République ni le Premier ministre face à lui, en clôture du congrès de l’ADF. Seul le radical Jean-Michel Baylet représentera le gouvernement. « S’il nous annonce un fonds d’urgence de 200M€, après avoir parlé de 300M€, nous lui dirons que c’est une plaisanterie. Le manque à gagner s’élève à 8,4 milliards d’euros par an pour les Départements. » Le président de Charente-Maritime estime que « quarante collectivités » auront du mal à assumer leurs dépenses sociales, d’ici à la fin de l’année. Pire,  il dénonce d’ici « l’article 14 de la prochaine loi de Finances », qui prévoit de « piquer 400M€ aux Départements ». 
 



« Ajoutez à cela la baisse des dotations d’1,2 milliard d’euros en 2017 et vous avez une situation très critique ! », ajoute l’ancien ministre des Transports. Au Palais des congrès du Futuroscope, l’autre cheval de bataille porte sur la loi Notre, dont Bruno Belin estime qu’elle « nuit gravement à la santé des territoires ». Avec un paquet de cigarettes « pastiché » sur scène. « On ne demande pas le grand soir, mais qu’on mette de la souplesse, de l’expérimentation et de la délégation », avance Dominique Bussereau. Lors de ces trois jours, il est aussi question de ruralité. La Vienne a décliné son Livre blanc, avec des pistes de réflexion à l’horizon 2025. « Il faut combattre le sentiment d’isolement dans les campagnes », conclut Bruno Belin. Reste à voir comment Jean-Michel Baylet réagira aux doléances des Départements. Faut-il le rappeler, l’ancien président des Radicaux de gauche a dirigé le Tarn-et-Garonne pendant près de trente ans…
 


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