Coeur et vaisseaux rassemblent leurs forces

C’est l’investissement de la décennie pour le CHU de Poitiers. Avant l’inauguration officielle du centre cardiovasculaire, une réunion publique d’information se tient jeudi, à 18h30, à l’Espace Mendès- France. L’occasion de comprendre comment a évolué le projet, entre 2013 et aujourd’hui.

Romain Mudrak

Le7.info

Exit le « pôle neuro-cardio- vasculaire » ! Appelez- le désormais « centre cardio-vasculaire » (CCV.) Entre le lancement des travaux, en 2013, et son inauguration officielle prévue le 2 décembre, ce nouveau bâtiment accolé à la tour Jean-Bernard a quelque peu changé de vocation. « Toutes les équipes ne pouvaient pas intégrer la nouvelle structure, nous maintenions un éclatement des services, explique Stéphane Péan, coordinateur du projet. Décision a donc été prise de regrouper les activités de médecine et de chirurgie cardiaque et vasculaire, pour proposer une prise en charge globale et rapide des patients. Nous y avons ajouté un bloc de neurochirurgie, une salle de réanimation neurochirurgicale et une salle biplan de neuradiologie interventionnelle. » Les patients du service de neurologie resteront hospitalisés dans la tour Jean-Bernard, mais bénéficieront des nouveaux équipements du « CCV », surtout en cas d’urgences, un accident vasculaire cérébral par exemple.

100 EMPLOIS CRÉÉS

Une fois ce changement de terminologie évacué, il reste une certitude : le centre cardio- vasculaire constitue l’investissement de la décennie pour le CHU. 66M€ dévolus au bâtiment, 17,5M€ dédiés aux équipements biomédicaux, 1,5M€ pour les lits et les chambres, 1M€ pour l’informatique. Soit un total de 86M€, autofinancés presqu’à 100%. « L’ingénieur en charge du suivi du chantier m’a confirmé qu’il n’y avait eu aucun dérapage par rapport aux coûts prévisionnels », assure Stéphane Péan. Cinq cents personnes travailleront sur le site en vitesse de croisière, dans deux ans. Une centaine d’emplois seront créés. Le CHU va profiter de cette réorganisation pour réduire le nombre de lits d’hospitalisation dans le périmètre cardio-vasculaire, de soixante-quinze à soixante. Un choix totalement assumé, qui n’altèrera pas la qualité de service, selon le professeur Corbi, chef du pôle coeur-poumons-vasculaire : « L’évolution de la médecine et l’innovation technologique permettent de passer du conventionnel à l’ambulatoire. A l’image de la chirurgie mini-invasive. On évite au patient d’arriver la veille. » Conséquence, un « hôpital de jour » de douze places fera son apparition.

 

Des équipements dernier cri
Le « CCV », c’est un plateau technique comprenant quatre salles d’opération dédiées à la chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, une salle hybride associant bloc opératoire et système de radiologie perfectionné pour la chirurgie mini-invasive, une salle multimodale de neurochirurgie, avec un IRM 3T encore plus précis, deux salles de cardiologie interventionnelle et deux salles de rythmologie et stimulation cardiaque, ainsi qu’une salle de radio vasculaire. Il faut ajouter un scanner de dernière génération ultrarapide à large spectre, permettant de réaliser des images du coeur en un seul battement. L’idéal pour déceler plus facilement les problèmes de rythme cardiaque.

 

Photo : CHU/Communication

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