Marc-Antoine Le Bret, vous êtes la figure montante de l’imitation en France. Avant toute chose, qui êtes-vous, d’où venez-vous et comment vous êtes-vous lancé dans l’imitation ?
« Je suis originaire des Côtes d’Armor, en Bretagne. J’ai commencé les imitations à l’âge de 12 ans. J’imitais les profs en cours et les amis dans la cour de récréation. Voilà six ans que je suis professionnel. J’ai fait mes débuts télévisés dans le Plus Grand Cabaret de Patrick Sébastien, avant d’animer une chronique régulière sur Europe 1 et Canal +. »
Cet été, votre émission « Le Bret du faux » a été transférée d’Europe 1 à RFM. Vous êtes désormais à l’antenne tous les jours. Le rythme n’est-il pas trop intense ?
« J’avais déjà connu ce rythme il y a quelques années mais, depuis deux ans, je n’avais plus que deux créneaux hebdomadaires (dans l’émission Les Pieds dans le Plat, présentée par Cyril Hanouna, ndlr). La quotidienne me redonne de l’élan et m’oblige à travailler de nouvelles voix et de nouveaux axes d’écriture. J’ai très rapidement pris mes marques. J’ai la chance d’être aidé par trois auteurs qui travaillent avec moi. Nous nous réunissons chaque jour pour faire le « best of » de ces blagues, qui tournent généralement autour de l’actualité. »
Vous vous démarquez par un style novateur et, surtout, par des imitations jamais vues auparavant. Pourquoi ce choix ?
« J’ai toujours voulu imiter des personnages originaux, que personne d’autre n’interprétait. Les médias m’ont contacté parce qu’ils trouvaient justement que je proposais quelque chose de différent. Je suis arrivé avec une dizaine de nouvelles voix, parmi lesquelles celles de Jean-Claude Van Damme, Lorànt Deutsch, Cyril Lignac, Hanouna... Ce choix s’est avéré payant parce que certains de ces personnages sont devenus des « incontournables » du paysage audiovisuel. Je suis d’ailleurs en train de travailler sur les voix de Cristina Cordula et François Fillon. J’aimerais aussi beaucoup imiter Fabrice Luchini. »
Pensez-vous être la relève de l’imitation en France ?
« Moi, j’essaye juste de faire des blagues (rires). Je ne me pose pas trop de questions. Je fais le nécessaire pour me renouveler au maximum. L’avenir dira si je suis la relève, mais il est encore trop tôt pour en parler. »
Demain soir, vous serez à la Hune de Saint-Benoît pour présenter votre spectacle « Marc-Antoine Le Bret fait des imitations ». À quoi doit s’attendre le spectateur ?
« Ce spectacle est un mélange de stand-up et d’imitation. J’arrive sur scène avec ma vraie voix. J’explique avec humour d’où je viens, pourquoi et comment je suis devenu imitateur. Les sketchs ressemblent à ce que je fais dans les médias, pour que le public s’y retrouve. Depuis quelques semaines, j’ai intégré un nouveau sketch au spectacle, « La Conférence de presse ». Il est basé uniquement sur l’actualité et, par conséquent, renouvelé toutes les semaines. C’est un spectacle complet, où il y a un peu de tout. Je le joue chaque semaine à Paris, mais il évolue tous les deux mois environ. Je n’imite par exemple plus Antoine De Caunes, mais Yann Barthès. »
Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
« (Rires) J’espère garder mon rythme actuel le plus longtemps possible. Si j’arrive à rester en tournée, tout en étant à la radio et à la télé, je serai comblé. »
« Marc-Antoine Le Bret fait des imitations », demain, à la Hune de Saint-Benoît. Tarifs : 25 à 43€. Renseignements et réservations sur www.ohelahune.com
(*)Techniquement, non, mais la conversation téléphonique était très intéressante !
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