La vidéo-verbalisation passe la seconde

Depuis le 31 décembre dernier, onze infractions au code de la route peuvent être constatées, grâce aux caméras de vidéoprotection installées sur le domaine public, et faire l’objet d’une verbalisation à distance. Le dispositif n’est pas nouveau. Le point sur cet outil de sécurité routière.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

Non, la vidéo-verbalisation n’est pas une invention de l’Etat imposée aux automobilistes depuis le début du mois. Le dispositif existe depuis 2008. De nombreuses villes, dont trois communes de la Vienne, l’ont adopté. Jusqu’alors, il permettait aux collectivités équipées de dresser des contraventions aux automobilistes commettant l’une des quatre infractions visées : non-respect des signalisations imposant l’arrêt des véhicules (feu rouge, stop...), excès de vitesse, non-respect des distances de sécurité, usage des voies réservées aux bus et taxis.

Le 31 décembre dernier, sept nouvelles catégories d’infractions routières ont été ajoutées : défaut de port de ceinture de sécurité, usage du téléphone tenu en main, utilisation des bandes d’arrêt d’urgence, chevauchement ou franchissement de lignes continues, non-respect des règles de dépassement, empiètement sur les sas-vélos ou encore défaut du port du casque en deux-roues motorisés. « La décision du gouvernement a été motivée par des constats alarmants, explique Stanislas Afonsi, directeur du cabinet de la préfète de la Vienne. 10% des décès au volant sont dus à un défaut de port de ceinture, 10 autres à l’usage du téléphone. L’usage des bandes d’arrêt d’urgence et le franchissement de ligne blanche engendrent des collisions souvent frontales et par conséquent mortelles. »

Jaunay-Marigny, Poitiers et les autres

Dans les faits, la vidéo-verbalisation fonctionne « comme un radar, sauf que la constatation n’est pas automatique ». Seuls les personnels habilités (policiers municipaux, officiers de police judiciaire, garde-champêtres...) pourront visionner les bandes, en direct ou en différé, puis constater l’infraction. « Une fois cette étape effectuée, les informations sont transmises au centre national de traitement à Rennes, qui envoie ensuite un procès-verbal au domicile du contrevenant », précise Stanislas Afonsi. Dans le département, seules les communes de Jaunay-Marigny, Chasseneuil-du-Poitou et Poitiers disposent d’un système de vidéoprotection adéquat.

La préfecture indique que quatre autres communes ont déposé un dossier. Elle n’exclut par ailleurs pas la possibilité qu’à l’avenir les radars automatiques soient « modernisés pour constater d’autres infractions que le simple excès de vitesse ».

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