Emploi : y a-t-il trop de salons ?

Pas moins de six rendez-vous dédiés à l’emploi, notamment saisonnier, se déroulent en mars dans le département. Leur efficacité reste à mesurer.

Arnault Varanne - @Avaranne

Le7.info

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Ce mardi, l’Adefa (*) monte sur le ring de l’emploi agricole à Neuville, avec la ferme intention de pourvoir un maximum d’offres pour ses adhérents. Près de 2 700 postes sont proposés, dont une majorité de contrats d’été. Comme Val de Sérigny, célèbre producteur de melons du Nord-Vienne, l’association a pourtant honoré le Forum organisé par Pôle Emploi, jeudi dernier, au parc des expos de Poitiers. Deux rendez-vous aussi rapprochés dans le calendrier peuvent paraître surprenant. Surtout si l’on y ajoute le… Forum emploi saisonnier du Département jeudi, dans la galerie marchande d’Auchan Poitiers-Sud, et l’après-midi organisé par le Crij, le 22 mars, sur le thème « Trouver un job d’été dans l’animation ». 

Espagnols et Bulgares dans les champs

« La multiplication des manifestations n’est pas forcément contre-productive, assure Khadija Zeghloul, responsable de l’Adefa. Nous rencontrons des profils différents à chaque fois et il faut se rendre visible de l’extérieur. » Reste à savoir si la lisibilité vis-à-vis du grand public se révèle optimale. « L’alternance entre les Forums de printemps et d’automne répond à de vrais besoins, embraie David Vialat, directeur de Pôle Emploi dans la Vienne. La semaine passée, nous avons été obligés de refuser des entreprises. Donc l’échange entre recruteurs et demandeurs est une bonne formule. » Pour un maximum de proximité, Pôle Emploi a d’ailleurs prévu un autre Forum emploi à Saulgé, le 23 mars. 

Selon ses statistiques, 94% des offres du Forum Emploi 2016 auraient été « satisfaites dans un délai convenable pour les employeurs », dixit Frédéric Tourneur, directeur de Pôle Emploi Poitiers. Autrement dit, l’efficacité du « face à face », de la rencontre directe, ne souffre aucune contestation. Reste un constat : certains métiers ont du mal à recruter, Forums emploi ou pas. Notamment les jobs agricoles. Sur les deux cents salariés nécessaires au ramassage estival de melons, Val de Sérigny fait appel, contraint et forcé, à des salariés espagnols et même bulgares. « C’est un métier dur et, malheureusement, nous ne trouvons pas toujours le personnel suffisant en France », regrette Patricia Le Tallec, en charge de la gestion du personnel. On peut le déplorer. 

(*) Association départementale pour l'emploi et la formation en agriculture.