Liaison Couronneries-centre-ville : les habitants seront consultés

Téléphérique ? Funiculaire ou réseau de bus renforcé aux Couronneries ? Le conseil municipal de Poitiers a choisi de s'en remettre aux habitants du quartier et à un panel d'experts.

Florie Doublet

Le7.info

Les dossiers chauds
> L’exécutif souhaite mettre en place une « conférence de consensus », constituée d’un panel de citoyens pour arbitrer entre plusieurs modes de transport favorisant la liaison entre les Couronneries et le centre-ville. Funiculaire, téléphérique ou renfort de la fréquence de bus… Les trois pistes sont ouvertes. Des études préalables doivent être réalisées afin d’aider ces citoyens à rendre leur avis. 30 000€ (sur décision modificative au budget) sont dédiés à ce projet. « C’est aux élus de construire le processus avec leurs convictions, leurs objectifs et leur capacité d’écoute… Nous craignons que nous n’alignions là à nouveau des écrans de fumée destinés à se dissiper devant des faits accomplis », s’inquiète le groupe Osons Poitiers.
Alain Claeys a profité de cette délibération pour annoncer que l’antenne de l’école européenne supérieure de l’image (Esii) ne s’implanterait pas au sein du parc des Crêtes, comme initialement imaginé. Annonce qui a rassuré Jacqueline Daigre, qui s’était à plusieurs reprises positionnée contre ce projet.
Toujours au sujet des Couronneries, Jean-José Massol (Alliance Centriste) a soulevé la « faiblesse économique » de la rénovation urbaine du quartier. 

> Osons Poitiers a mis en évidence les « conditions d’accueil détestables » des réfugiés installés dans l’ancien Formule 1 de Poitiers. « Deux personnes par chambre de 7m2, pas d’espace commun pour faire la cuisine, se restaurer, se retrouver, trois plaques électriques pour quatre-vingt dix personnes, pas de wifi, pas de machines à laver… », énumère Mad Joubert. Le maire de Poitiers assure que « la demande de déclassement du bâtiment a été demandé, les travaux coin cuisine et laverie pourront débuter dès demain ».  

> Jacqueline Daigre (Les Républicains, Centristes et Indépendants) s’est inquiétée de l’« augmentation de la délinquance à Poitiers » « C’est très inquiétant, elle est en hausse de 43% pour les 13-16 ans et de 50% pour les 16-18 ans ». Christiane Fraysse relativise : « C’est une augmentation toute relative, puisque la délinquance est faible à Poitiers. » Alain Verdin (FN-RMB) a apporté son point de vue au débat. « Les problèmes de délinquance, notamment les trafics de drogues, je connais. Je me suis penché dessus, je sais ce qu’il se passe à Saint-Eloi, aux Couronneries… » Intervention rapidement interrompue par Alain Claeys, qui lui intime de « ne pas pointer du doigt tel ou tel quartier de Poitiers ». « Vous savez où le trafic est le plus fort ?, questionne l’édile. En centre-ville ! »  

Bon à savoir 
> Le maire de Poitiers doit s’entretenir prochainement avec Jean-Pierre Dewitte, directeur du CHU de Poitiers, au sujet des parkings payants. « Il faut trouver une solution intelligente », assure-t-il.  

> La loi de modernisation de l’action publique territoriale prévoit la dépénalisation du contrôle du stationnement payant. A partir du 1er janvier prochain, les automobilistes qui ne paient pas leur place de parking devront s’acquitter d’un forfait post-stationnement. L’amende est actuellement de 17€. La mairie a décidé de fixer le nouveau tarif à 30€ (20€ si elle est payée en moins de trois jours). Par ailleurs, dès le mois d’octobre, les Poitevins pourront régler leur stationnement grâce à leur smartphone, via l’application Whoosh.
  
> Les tensions entre le Stade poitevin club de glace et le Brian Joubert Poitiers glace restent vives. Les deux clubs se disputent les créneaux d’accès à la patinoire. Le 18 septembre, le maire de Poitiers a envoyé un courrier à Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française des sports de glace. Il lui demande d’«engager très rapidement une médiation afin d’arbitrer » ce conflit. « Comme tout équipement sportif à Poitiers, cette patinoire reçoit des scolaires et des structures qui accompagnent des jeunes en situation de handicap, expose Aurélien Tricot, adjoint aux Sports. Le planning est rempli, il s’avère difficile de bouger les lignes. Pour donner satisfaction à tout le monde, il faudrait supprimer un certain nombre de créneaux réservés à plusieurs acteurs… Cette affaire est donc complexe. »

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