Parkings payants : et ailleurs, c’est comment ?

Dans quelques semaines, le CHU de Poitiers mettra en œuvre son nouveau plan de stationnement, avec des tarifs adaptés à chaque typologie d’usagers. Les parkings payants ont aussi provoqué un tollé ailleurs, mais la colère est vite retombée.

Arnault Varanne

Le7.info

Sur change.org, la pétition de la CGT du CHU de Poitiers a dépassé les 4 000 signataires la semaine dernière. Sur les réseaux sociaux, la confirmation du passage de la gratuité au payant, sur les parkings de l’hôpital public, a suscité un torrent de réactions négatives. Comme il fallait s’y attendre, la « révolution culturelle » que Jean-Pierre Dewitte s’apprête à imposer aux Poitevins fait l’unanimité contre elle. Monsieur le directeur général a beau répéter qu’il s’agit d’« améliorer l’accueil des usagers » en leur proposant des « facilités de stationnement » qui permettent de « garantir un parcours de soin plus serein », rien n’y fait !

« C’était une vraie galère »

Evidemment, la problématique du stationnement anarchique et des voitures ventouse s’est déjà posée dans d’autres villes… qui y ont répondu par un passage à une formule payante. En Nouvelle-Aquitaine, le CHU de Limoges a franchi le pas en octobre 2016. Solidaire de son voisin du Nord, l’établissement a toutefois refusé de nous répondre sur le sujet, après échange avec le service com’ de Poitiers. Qu’à cela ne tienne, Franck Jacquet a suivi de près la « mue » de l’hôpital limougeaud. Et notre confrère du Populaire du Centre est formel : c’est une réussite. « La mesure a suscité beaucoup d’inquiétude chez les patients. En même temps, c’était une vraie galère pour se garer, les gens stationnaient n’importe où. En choisissant de laisser les deux premières heures gratuites, le CHU a désamorcé le problème. Aujourd’hui, on trouve des places à proximité ! »

Seul bémol : la suppression de la navette qui acheminait, jusque-là, les visiteurs les plus éloignés garés sur des places gratuites. « Disons qu’il faut marcher 500 à 600m », relativise le journaliste.  Côté tarifs, comptez 0,40€ par quart d’heure supplémentaire et 11,20€ par période de 24h.

« Des parkings propres et sécurisés »

A Bordeaux, la fin de la gratuité s’est décidée dès 2012, « en raison d’un engorgement permanent et de vols de véhicules à répétition », éclaire Didier Amiable, secrétaire général de FO CHU Pellegrin. « Au départ, nous craignions un manque de places pour les personnels, abonde le syndicaliste. Mais à l’usage, les choses se passent globalement bien. Les parkings sont propres et sécurisés. » Contrairement à Limoges, le CHU a fait le choix d’externaliser la gestion du stationnement. C’est Vinci qui détient le marché. Dans la capitale régionale, seule la première heure est gratuite. Au-delà, il vous en coûtera 1,70€/heure.

Encore plus au Sud, à Toulouse, la direction du CHU Purpan a choisi de rendre ses parkings payants, en octobre. Elle évoque les mêmes maux qu’à Limoges et Bordeaux et instaurera d’ailleurs une première heure gratuite. Après ?  Les patients ne paieront qu’1,80€, quelle que soit la durée de leur séjour. Quant aux visiteurs, ce sera 3,20€ pour cinq heures. Le CHU de Poitiers dévoilera sa grille tarifaire dans moins d’un mois. Nul doute que beaucoup d’usagers l’attendent. 

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