Les opposants satisfaits de la mobilisation

Près de 400 personnes étaient réunies ce matin, à Fontaine-le-Comte, pour dénoncer les nuisances liées à la nouvelle ligne LGV Tours-Bordeaux.

Romain Mudrak

Le7.info

« Nous sommes 400 personnes mobilisées contre le bruit, les vibrations et la perte de valeur de nos maisons, de Chambray-les-Tours à la Charente. C'est une belle réussite. » La présidente du Comité de Défense du Territoire et de l'Environnement était enthousiaste ce matin au vu de l'ampleur de la mobilisation contre les nuisances provoquées par le passage de la LGV Tours-Bordeaux, depuis sa mise en service, le 2 juillet dernier.

Valérie Dolimier et son équipe avaient choisi le lieu-dit Le Cossy, à Fontaine-le-Comte, comme un symbole des dommages occasionnés par la nouvelle ligne. « 88 décibels, c'est le niveau sonore constaté ici à chaque passage de train », a déclaré l'intéressée. Avant d'ajouter : « Tant que Vinci et Lisea ne prendront pas cela en compte, on restera mobilisés. » Des rassemblements devraient avoir lieu le 25 novembre dans tous les départements traversés par la ligne, ainsi qu'en Bretagne et en Pays-de-la-Loire, où des connexions se sont opérées avec les collectifs d'opposants locaux.

La prise en compte de l'humain
Des élus de Scorbé-Clairvault, Jaunay-Marigny, Migné-Auxances, Ligugé, Coulombiers, et d'autres de Touraine et de Charente étaient présents, tout comme le député Sacha Houlié ou la députée suppléante de Jacques Savatier, Françoise Ballet-Blu. « L'Etat doit imposer, dans les appels d'offres, des outils qui font moins de bruit. Ils existent. Notre société doit pouvoir répondre à cette exigence », a souligné le maire de Fontaine-le-Comte, Philippe Brottier.

Lisea a annoncé récemment la réalisation de 250 mesures de nuisances acoustiques le long du tracé. L'objectif ? Vérifier que ces dernières ne dépassent pas la barre fatidique de 60dB en moyenne sur vingt-quatre heures. C'est la loi. « Il y a la loi d'un côté et de l'autre, la prise en compte de l'humain. Si on ne prend pas en compte le ressenti des riverains, on oublie l'intérêt général », a conclu l'élu de Fontaine.

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