Le bon traitement, c’est bouger

La Caisse primaire d’assurance maladie vient de lancer une campagne de communication sur le lumbago. L’objectif consiste à faire comprendre aux patients que le bon traitement, ce n’est pas le repos, mais le mouvement.

Romain Mudrak

Le7.info

Lumbago, tour de rein, lombalgie... On peut l’appeler de différentes façons, mais une chose est sûre : le mal de dos gagne chez tout le monde. Les experts estiment que 84% de la population française connaîtra, au moins une fois dans sa vie, une douleur au niveau de la colonne vertébrale. Et cela peut arriver à tout âge ! En cause, la trop grande sédentarité des êtres humains. On ne bouge plus suffisamment pour entraîner les muscles du dos.

La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) a fait ses comptes. Dans la Vienne, une lombalgie sur cinq débouche sur un arrêt de travail. Plus de 18 000 examens des rachis et lombaires (radio, IRM) ont été réalisés l’année dernière... Or, dans 90% des cas, cette patho- logie finit par guérir toute seule au bout de quelques jours. « Les médecins devraient simplement donner des anti-douleurs pour les premiers jours et conseiller à leur patient de recommencer à marcher doucement dès que possible. Mais ils ont du mal à se faire entendre auprès de gens qui se montrent insistants et qui souffrent », souligne Stéphanie Bezat-Blanco, médecin conseil de la CPAM. La règle transmise à tous les généralistes est claire : pas de kiné avant quatre semaines consécutives de douleur, pas d’imagerie avant sept semaines. Quant aux arrêts de travail, ils ne doivent pas dépasser cinq jours.

Marche et natation
Le paradoxe du lumbago, c’est qu’il ne démontre souvent rien de grave, mais fait très mal. Du coup, près de sept Français sur dix pensent que le remède numéro un est le repos. C’est faux ! « Le bon traitement, c’est le mouvement ! », comme l’affirme la campagne de communication que vient de lancer la « Sécu ». La marche et la natation sont les meilleures activités contre la lombalgie. Quelques exercices faciles permettent aussi de renforcer son dos. A chacun d’être acteur de sa santé. « Bien sûr, le médecin est en mesure de se rendre compte si le problème devient chronique ou s’il est le symptôme physique de soucis personnels au travail ou à la maison », reprend Stéphanie Bezat-Blanco. Quand on en a plein le dos, c’est souvent plus qu’une expression.

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