Attention, 0fni#16 en approche !

La 16e édition d’Ofni, de jeudi à dimanche, confirme si besoin en était la vocation nomade et interdisciplinaire de ce festival qui mêle image et son, à des années-lumière des sentiers battus. 

Claire Brugier

Le7.info

Sur la couverture, l’œil en noir et blanc de Pîtâ est fixe. Insistant. Vite, tourner la page et entrer dans le vif du programme de la 16e édition d’Ofni ! Porté par Niktalop Mélodie, le bien-nommé festival pictave se fait fort de dénicher, en France et ailleurs, des météorites de création visuelle et sonore. « Nous souhaitons montrer des choses un peu rares », confie Stéphane Le Garff, le directeur de Niktalop Mélodie qui, du 15 au 18 novembre, va une nouvelle fois mettre en lumière un monde artistique méconnu du grand public.

Jeudi, Ofni proposera en avant-première nationale, cinquante ans après sa sortie au Japon, sur le grand écran du Tap Castille, Les Funérailles des Roses. Ce film cultissime de la Nouvelle Vague japonaise, signé Toshio Matsumoto et incarné par Pîtâ, transpire une liberté militante. 

Vendredi, le cinéma Le Dietrich accueillera une double-soirée. Caniba, de Verena Paravel et Lucien-Castaing Taylor, sera projeté dès 20h, en présence de la réalisatrice. Dans ce film déconseillé aux moins de 18 ans -pas tant pour les images que pour le propos-, l’humain et le non-humain se confrontent à travers l’histoire vraie d’Issei Sagawa, surnommé le « Japonais cannibale » pour avoir en partie dévoré l’une de ses camarades, en juin 1981, à Paris. La seconde partie de soirée sera consacrée à The Dark, une fiction zombiesque qui interroge sur la brutalité du monde. 

Le retour de Dark Crystal

Samedi, toujours au Dietrich, le festival Ofni offrira en début d’après-midi une séance nostalgie aux plus de 40 ans avec, en avant-première avant sa « ressortie » en France en 2019, la version restaurée de Dark Crystal(1983). Ce premier film entièrement habité par des marionnettes en décor réel peut se targuer d’une remarquable double-paternité. Il est en effet signé Jim Henson, le créateur du Muppet Show, et Frank Oz, à qui l’on doit l’emblématique Maître Yoda de Star Wars. La soirée de samedi, baptisée Darkwhite, se déroulera au Confort Moderne. Magie du cinéma, musique expérimentale, mapping vidéo s’entremêleront jusqu’à un DJ set signé Shazzula, une artiste pluridisciplinaire à l’univers psychédélique et sombre.

Dimanche enfin, Ofni s’installera au Lieu multiple, à l’Espace Mendès-France, pour une plongée dans l’univers délicatement onirique de la Suédoise Oona Libens, entrecoupée par la performance sonore de Gaëtan Gromer. Ainsi s’achèvera cette 16eédition, fidèle à l’esprit d’un festival qui tisse sa toile entre différents lieux et disciplines artistiques.

Pass festival : 22€.
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