La loi des séries

Le PB86 a encaissé ce soir face à Souffelweyersheim (74-93) sa onzième défaite consécutive, record du club égalé, la quatorzième en quinze journées de championnat. Malgré le renfort de Manny Ubilla et une première période correcte, les hommes de Jérôme Navier se sont écroulés après la pause...

Arnault Varanne

Le7.info

En 2 mots
Soir de première à Saint-Eloi, où Jérôme Navier et Manny Ubilla effectuent leurs débuts sous les couleurs du PB86. Pour le nouvel entraîneur du PB86 et le meneur fraîchement débarqué, l’objectif est clair : apporter le vent du changement chez la lanterne rouge. Avec un cinq 100% tricolore (Pamba, Mbaye, Mendy, Var, Seymour), Poitiers démarre plein de bonnes intentions, notamment en défense. Ce qui n’empêche pas Souffel de tenir le choc grâce à Kenton Facey et Juwan Staten. Si bien qu’après un premier quart, les deux formations sont inséparables (25-24), malgré un excellent passage de Bathiste Tchouffé. Adroit et agressif, « Bathjack » donne le ton de la soirée, comme Var et M’Baye au diapason derrière l’arc (6/11 à la pause). Var se permet même d’intercepter un ballon sous le panier alsacien qu’Odigie transforme en énorme claquette dunk (38-34, 16e). Le public exulte. De son côté, comme attendu, Manny Ubilla distribue les caviars (5pds à la pause). Mais malgré sa bonne volonté évidente, le PB ne parvient pas à faire l’écart, permettant à Staten et compagnie de mener à la pause sur un score sans doute trop élevé au goût de Jérôme Navier (46-45).
Le PB va-t-il flancher physiquement, comme il en l’habitude ? Il encaisse en tout cas un 8-0 à cheval sur les deux quarts-temps, qui permet au BCS de s’échapper légèrement (46-54, 21e). La tendance se confirme avec une équipe soudain très fébrile. Var répond bien à Marnette à 3pts, mais on sent que la confiance s’érode, avec en face un Juwan Staten qui s’en donne à cœur joie (17pts au total). Le meneur alsacien « drive » dans tous les sens et met au supplice la défense adverse. Un buzzer beater de Kevin Mendy -accordé après ralenti- permet de limiter la casse, mais les hommes de Navier sont à neuf unités après 30 minutes (63-72). Il leur reste dix minutes pour réaliser l’exploit. Bach et Marnette ne leur laissent même pas le temps d’y songer et plantent deux banderilles qui font mal (65-78, 33e). La suite n’est qu’un long supplice pour la lanterne rouge, complètement éteinte dans le money-time. Ce onzième revers consécutif, record de la saison 2011-2012 égalé, semble autant mental que physique. Et on ne voit pas bien par quel miracle Poitiers pourra échapper à la relégation... Prochaine échéance samedi 25 janvier, toujours à Saint-Eloi, contre Fos.

La stat
15.
Comme le nombre de points marqués par Bathiste Tchouaffé. Le champion d’Europe U16-U18 avait jusque-là fait une pointe à 12pts à Saint-Chamond. Insuffisant cependant pour inverser la spirale négative.

Le joueur
Avec 17pts à 7/11 et 8pds, Juwan Staten a fait très mal au PB86, notamment dans le troisième quart (7pts). Le meneur américain a mis son équipe sur les rails quand il le fallait.

A Poitiers, salle Jean-Pierre-Garnier, BC Souffelweyersheim bat Poitiers Basket 86 94-77. Mi-temps : 46-45. Evolution du score : 24-25, 46-45, 72-63, 94-77. Arbitrage de MM. Carimentrand, Mora et Hamzaoui. 1741 spectateurs.

Poitiers. Ubilla (0), MBaye (15), Tchouaffé (15), Var (21), Mendy (7), Odigie (14), Pamba (0), Seymour (2). Entraîneur : Jérôme Navier.

Souffelweyersheim. Staten (17), Bach (19), Vent (17), Labanca (2), Tchoubaye (2), Marnette (11), Vergiat (2), Diane (3), Facey (8), Sautier (12). Entraîneur : Stéphane Eberlin. 

Ils ont dit...

Jérôme Navier (entraîneur du PB86) :
« Je trouve que ce soir il nous a manqué un peu de cœur, plus qu’à Antibes. Après, ce n’est jamais facile à domicile car certains évoluent devant leur famille, d’autres devant des proches. On a un peu plus baissé les bras qu’à Antibes. Il faut y remédier. C’est une situation qui n’est vraiment pas évidente à vivre professionnellement et personnellement. On ne fait pas exprès de perdre. On a manqué de confiance en notre défense. On a été capable de faire quelques bonnes choses sanctionnées par des paniers dans les deux dernières secondes. Ce soir, c’est un petit peu dur. Je trouve des hommes affectés par cette défaite. On va continuer de travailler pour avoir ce déclic. Cela ne fait que deux petites semaines que nous sommes tous ensemble, un nouveau joueur vient d’arriver. Tout le monde est impatient de retrouver goût à la victoire, à commencer par nous. »

 

DR Franck Fétis

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