Un rebond à confirmer

Vainqueur en Alsace vendredi, le PB86 voudra enchaîner ce mardi, à Saint-Eloi, face à Saint-Chamond, pour le premier match de la phase retour. La bataille du rebond devrait être déterminante.

Arnault Varanne

Le7.info

Une si longue attente. Près de trois mois après son dernier succès, face à Paris, Poitiers a remis le couvert à Gries-Oberhoffen (97-88), brisant ainsi une terrible série de douze revers d’affilée. Dans l’intervalle, l’axe 1-5 a changé (Reynolds-Badji pour Ubilla-Odigie), le coach aussi (Nelhomme pour Navier), mais un point commun relie les deux seuls succès des Poitevins cette saison : l’orgie offensive. Au soir du 1er novembre, Ona Embo et ses coéquipiers avaient saoulé les Parisiens (90-79) de tirs à longue distance, shootant à 12/29. En Alsace, ils ont réalisé une performance encore plus impressionnante : 14/28, soit 50% de réussite. Mais au-delà des comparaisons statistiques, les troupes (au complet) de Jérôme Navier ont su jusqu’au bout repousser les assauts adverses, même en passant de +25 à la pause à +8 dans le milieu du quatrième quart-temps.

Il ne fait aucun doute que ce succès logique va rebooster Kevin Mendy and co. Au matin de la 18e journée, Poitiers est certes toujours lanterne rouge de Pro B, mais le discours de Jérôme Navier semble porter ses fruits. Le successeur d’Antoine Brault fait œuvre de pédagogie depuis sa prise de fonction et réclame de la patience. Son choix d’enrôler Manny Ubilla à la mène (15pts, 7pds), la confiance accordée à Bathiste Tchouaffé et Abdoulaye Mbaye ou encore la nouvelle hiérarchie imposée -notamment à l’intérieur- sont autant de changements perceptibles. L’histoire dira si Ibrahima Camara (8pts, 5rbds) peut se faire une place au soleil d’un effectif devenu confortable, notamment avec le retour aux affaires de Pierre-Yves Guillard.

Saint-Chamond, un bon test

Mais ne nous y trompons pas, aussi éclatant soit-il, ce succès offensif ne doit pas laisser penser que Poitiers s’en sortira toutes les semaines grâce à son adresse. N’est pas Blois qui veut ! Non, la voie du succès dans la durée, Poitiers l’empruntera plus volontiers à l’autre bout du parquet, en mettant beaucoup d’énergie à contrarier les desseins adverses. La réception de Saint-Chamond, ce mardi, tombe à pic pour étalonner la capacité de Poitiers à s’adapter au style de ses adversaires. Les hommes de l’inoxydable Alain Thinet viennent de s’incliner face au leader blésois, mais conservent leur place dans le Top 5 de la Pro B. Privé de Jonathan Hoyaux pour plusieurs semaines, le SCBVG a déjà glané quatre victoires loin de la Loire, à Vichy-Clermont, Saint-Quentin, Fos et Lille.

Au-delà des incontournables Mathieu Guichard et Jean-Stéphane Rinna, le demi-finaliste des playoffs 2019 s’appuie sur un joli trio d’intérieurs, Paumier-Bernaoui-Carter, dont l’omniprésence au rebond (37 prises, 5e de la division) contraste avec celle de leur hôte. Le contrôle de ce secteur sera forcément l’un des points-clés de la 18e journée de Pro B, première de la phase retour. A signaler que Poitiers enchaînera dès vendredi par un déplacement compliqué à Denain.

18e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (18e, 2v-15d) vs Saint-Chamond BVG (5e, 10v-7d), mardi 4 février, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Foucault, Boury et Wallet. 

 

L’œil de Jérôme Navier
« La victoire à Gries a été obtenue avec une certaine manière. Nous avons fait la course en tête presque du début à la fin et avons à bien gérer leurs moments de réussite. Notre objectif était de limiter un maximum les points sur contre-attaque et à 3pts. Les deux situations, la première et la deuxième mi-temps, sont intéressantes pour cela. Saint-Chamond ? C’est une très belle équipe qui n’est pas dans le Top 5 pour rien. Cette équipe a une dimension athlétique et une intensité physique intéressantes. J’aime beaucoup un joueur tel que Grismay Paumier. De notre côté, nous serons au complet avec Pierre-Yves Guillard. Même s’il n’a pas joué à Gries, sa présence a été un vrai. Nous devons lui laisser le temps de bien revenir. »
Photo Jordan Bonneau

À lire aussi ...