Législatives : les derniers encartés au PS ne voteront pas

Selon nos confrères de la Nouvelle République-Centre Presse, le Bureau national du Parti socialiste a tranché dans l’affaire des nouveaux adhérents sur la 1re circonscription de la Vienne.

Arnault Varanne

Le7.info

Ceux qui ont adhéré, entre le 1er janvier et le 31 mai derniers, ne pourront pas voter à la primaire interne qui désignera le futur candidat du PS aux Législatives. Après le retrait de Mathias Aggoun, trois candidats restent en lice pour succéder à Alain Claeys, qui ne se représente pas : Aurélien Tricot, qui a reconnu publiquement avoir encouragé ses amis à adhérer au PS, Xavier Moinier et Aïda Jaafar. Sur les réseaux sociaux, la décision du Bureau national a provoqué de nombreuses réactions. 

Xavier Moinier ne veut « pas la commenter » et encourage « chacune et chacun à avoir une attitude responsable ». « Ce qui est important, aujourd’hui, c’est de pouvoir tenir un débat ouvert, libre, à la hauteur des enjeux qui nous attendent pour cette élection législative, ajoute l’ancien conseiller général. Je considère ce débat interne comme un moment privilégié de rencontre et d’échange avec les militants socialistes qui auront à désigner celui ou celle qu’ils estiment pouvoir les représenter au mieux… »

Santrot : « Arrêter cette folie »

Très rare sur les réseaux sociaux, l’ancien maire de Poitiers Jacques Santrot vole, lui, au secours de son ancien directeur de cabinet. « Je connais bien Aurélien (Tricot) et je peux témoigner de son honnêteté, de sa loyauté et de son implantation sur notre territoire. Tout le monde a fait de nouvelles adhésions et pas seulement en 2016. J'appelle donc tous les socialistes à arrêter cette course folle s’ils veulent préserver ce que nous avons mis tant de temps à construire... » 

« Si cette décision est confirmée, j’en prends acte, même si je regrette que de nouveaux adhérents de tous horizons soient privés du droit de vote au moment où le parti a tant besoin de sang neuf », estime pour sa part… Aurélien Tricot. L’élu poitevin trouve cependant « étrange de découvrir dans la presse la décision du Bureau national, alors que le premier secrétaire fédéral n’en a même pas été informé ». Benoît Tirant, ledit secrétaire fédéral, se montre pour la même raison « scandalisé et très étonné ». Quant à Mathias Aggoun, à l’origine du recours à Solférino, il se réjouit. Evidemment. « Ce verdict (…) sanctionne aussi une certaine façon de faire de la politique et démontre que le fin ne saurait justifier tous les moyens. Ceux qui croient en l'honnêteté et la loyauté s'en trouvent aujourd'hui confortés. » Ambiance… 

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