Les Inventives pousse l’innovation féminine

Du 29 juin au 1er juillet, le CEI, pépinère d’entreprises de Chasseneuil, accueille la première session des Inventives, une initiative dédiée à accompagner les porteuses de projets innovants. Elles sont encore trop rares à franchir le pas.

Arnault Varanne

Le7.info

Pour la troisième année consécutive, trois acteurs néo-aquitains de la création d’entreprise ont choisi de s’allier pour favoriser l’entrepreneuriat féminin : Transtech, Les Premières Nouvelle-Aquitaine et la Technopole Grand Poitiers. Si, en 2019, la Vienne n’avait pas accueilli de sessions, ce n’est pas le cas cette année. Du 29 juin au 1er juillet, des porteuses de projet se confronteront à un panel d’experts, sous la forme de conférences, d’ateliers, d’échanges... « En 2019, nous avions accompagné 23 participantes, dont 44 proposaient des innovations de produits, 30% de l’innovation numérique, 17% de l’innovation de services et 9% de l’innovation sociale », détaille Henri Payen, chef de projet chez Transtech. 

Avec la crise sanitaire et le déconfinement progressif, elles seront forcément moins nombreuses à se dévoiler au Centre d’entreprises et d’innovation, mais aussi à Saint-Médard-en-Jalles (septembre) ou Gradignan (octobre). De manière générale, « elles sont moins nombreuses que les hommes à se lancer », constate le chef de projet. Sur les 40 projets aujourd’hui suivis par la Technopole Grand Poitiers, « seulement 7,5% sont portés uniquement par des femmes, 22% par des équipes mixtes », indique le service communication de la Technopole. Les statistiques sont identiques à l’échelle de la Nouvelle-Aquitaine avec « 80 à 90% de projets 100% masculins ». 

« Il faut être tenace »

C’est justement pour cette raison que Les Inventives persévère dans ses intentions : défricher les talents. « Ou permettre à des porteuses d’arrêter si leur projet n’est pas assez solide », prolonge Henri Payen. Plusieurs entreprises ont vu le jour à la suite de la session de 2018, dont celle de l’ancienne étudiante poitevine Amélie Martin. Aujourd’hui installée à Angoulême, Indie Up -fondée en octobre 2019- propose « un accompagnement aux artistes qui gèrent seuls leurs carrières ». « J’ai mis un an et demi à faire aboutir mon projet, témoigne la dirigeante. La première difficulté, c’est de quitter son travail. La seconde, c’est de résister aux premiers échecs. Mais il faut être tenace, avoir confiance en soi. On n’a jamais l’impression d’être à la bonne place en fait. » Amélie Martin ajoute un autre élément décisif : le réseau. Au-delà des Inventives, elle a bénéficié d’un programme d’incubation à Grand Angoulême, du dispositif du SPN Start innov et d’un autre -Mewen- à l’initiative de la Fédération nationale des labels indépendants. « Je ne connaissais rien à l’entrepreneuriat, mais j’ai appris à être méthodique et à passer outre les clichés de la société. »

(*)Les candidatures sont encore possibles jusqu’à la fin de la semaine. Pour s’inscrire, rendez-vous sur inventives-transtech.fr/les-inventives 

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