Le Stade poitevin hockeyclub à l'épreuve de la D2

Profitant du retrait de Chalons-en-Champagne, le Stade poitevin hockeyclub évoluera cette saison en Division 2. Le coach de l'équipe première, Franck Fazilleau, ne vise rien de moins que le maintien à l'issue de ce championnat annoncé très relevé.

Steve Henot

Le7.info

Ils ont appris la bonne nouvelle fin avril. A la faveur du retrait de Chalons-en-Champagne de la D2, les Dragons du Stade potievin hockeyclub ont obtenu leur billet pour évoluer au 3e niveau national. Après l'arrêt prématuré des championnats, les Poitevins avaient déposé un dossier candidature pour monter administrativement à l'étage supérieur. « C'est bien pour la ville », savoure le coach Franck Fazilleau, louant également les accessions du rugby (lire n°493) et du handball (lire n°494).

Vingt ans après l'avoir quittée, le SPHC retrouve ainsi la Division 2 avec l'ambition de s'y maintenir. Quatre victoires suffiront pour accéder aux play-offs. Franck Fazilleau n'en est pas moins lucide sur le niveau du championnat, « plus technique » que la D3. Sans compter que les déplacement seront bien plus longs (Méribel, Colmar...). « On a tiré la poule B où beaucoup de clubs veulent monter. L'objectif, c'est de faire un beau championnat, même si ça va être très difficile. » Dans l'effectif poitevin, peu ont déjà évolué à ce niveau. C'est pourquoi le club est allé chercher de l'expérience en recrutant les avants David Tomachenko, Oliver Paczkowski, Nikolas Sturmankin, le défenseur William Lamotte et Emilien Boily au poste de gardien de but. « J'attends d'eux qu'ils posent le jeu », espère Franck Fazilleau qui souhaite encore s'appuyer sur « l'esprit de groupe, la cohésion et la bonne ambiance » de la saison passée. Et des joueurs investis « à 100% ».

De gros morceaux pour commencer

L'entraîneur s'attend toutefois à « une mise en route compliquée ». Des recrues sont arrivées sur le tard, des matchs amicaux ont été annulés, la préparation tronquée par la crise sanitaire... Et surtout, l'effectif est pour l'heure trop restreint -16 joueurs- pour répondre aux exigences du calendrier. Le club espérait le renfort de six « licences bleues », des joueurs entre 19 et 23 ans que le règelement autorise à jouer dans d'autres divisions que celle de leur club principal (en l'occurence Bordeaux et Nantes). « On s'est rendu compte que ça allait être compliqué de jongler avec autant de joueurs. »

Le début de saison s'annonce d'autant plus délicat que les Dragons démarrent, samedi, par la réception de Roanne, « un gros morceau qui joue la montée ». Un autre gros match les attend dès le week-end suivant pour le compte de la Coupe de France, contre Nantes, pensionnaire de D1. « Un match d'entraînement, estime d'emblée Franck Fazilleau, sans pour autant exclure la possibilité d'un exploit. Il nous permettra au moins de pouvoir nous régler. » Lui qui a connu seulement cinq défaites depuis son arrivée attend de « voir les caractères » à l'épreuve de la D2 et d'une adversité plus relevée. « Ce sera une très bonne expérience, quoi qu'il arrive. Il faut essayer de tenir cette première année puis nous ferons le bilan à la fin de la saison. »

DR - Clément Bonvalet

À lire aussi ...