Aujourd'hui
Comme les bars et les restaurants, les cinémas de la Vienne ont eux aussi vécu le « rush » d’avant-confinement. « Beaucoup de gens nous ont adressé des messages de soutien et de sympathie jeudi, c’était une très belle soirée », confie Dominique Soulard, à la tête du Loft, à Châtellerault. Dans l’ensemble, les vacances de la Toussaint ont fait du bien aux salles obscures, après plusieurs mois au ralenti et une baisse de fréquentation générale entre 60 et 70%. « La réouverture avait été très compliquée car on manquait cruellement de films. »
Si Stéphane Bossé aurait aimé pouvoir rester ouvert jusqu’au dimanche, le directeur du CGR de Buxerolles se dit « plutôt satisfait » de cette dernière quinzaine, boostée par une « production française forte ». 30 jours max, Adieu les cons et Poly ont ainsi porté le box-office, malgré l’absence de superproductions américaines. « Les gens se sont faits au port du masque et ils ont vu qu’il n’y avait eu aucun cluster dans les salles de ciné », explique Dominique Soulard.
Cela dit, on était encore loin d’un retour à la normale. Le chômage partiel était encore maintenu, les plages horaires des salariés largement réaménagées, des embauches en CDD ont aussi été gelées… « On a dû alléger la masse salariale de 60 % », confie Stéphane Bossé. La situation économique des salles reste tendue. Et la concurrence des plateformes de streaming, pendant le confinement, continue d’inquiéter. « On croise les doigts pour que des distributeurs ne leur vendent pas des films qui étaient attendus en salle. » Mais « remotivés » par les sorties d’octobre, les exploitants veulent aujourd’hui croire en des jours meilleurs. « Le public est revenu, c’est déjà très rassurant pour l’avenir. »
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