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IMS France fait partie de ces entreprises de Chasseneuil très discrètes. Comment la décririez-vous ?
« Nous sommes un grossiste en aciers spéciaux. Nos clients industriels se trouvent sur douze départements, en Nouvelle-Aquitaine, Centre-Val de Loire et Pays de la Loire. Sur les dix agences d’IMS France, celle de Chasseneuil est l’une des plus petites par la taille mais l’une des plus grosses par les résultats. Nous sommes une vingtaine de personnes, dix en production et autant dans le commerce. La fidélité de nos salariés et de nos clients, qui grossissent, est un atout précieux, tout comme les services que nous leur apportons. Nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 18M€ en 2021. »
Comment la guerre en Ukraine, la hausse du prix
de l’électricité et des carburants impactent-elle votre activité ?
« Aujourd’hui, un acier coûte deux fois plus cher qu’hier, disons qu’en 2021. Il faut ajouter à la hausse du prix de l’énergie la guerre en Ukraine. La Russie et la Biélorussie étaient de gros fournisseurs pour l’Europe, mais représentent seulement 5% de nos approvisionnements chez IMS. Nos clients ont pensé que nous ne serions pas impactés. En fait, le marché a été déstabilisé et il y a de grosses difficultés de sourcing. Certains sidérurgistes en arrivent à choisir quel produit ils vont fabriquer en fonction de son coût. Je considère que nous rentrons dans une nouvelle ère industrielle. »
Malgré ce contexte, vous embauchez et prévoyez d’agrandir l’unité de Chasseneuil. Quel est votre secret ?
« Le fait que nous soyons le leader français voire européen des aciers spéciaux nous permet de bénéficier de volumes et donc de prix. Comme nos concurrents souffrent, on prend forcément des marchés, avec une gamme de services associés et des produits que nous sommes les seuls à proposer. A Chasseneuil, nous sortons 2 000 tonnes d’acier par mois. »
D’où votre besoin
de pousser les murs...
« Exactement ! Le projet d’agrandissement du dépôt (4 500m2 aujourd’hui, ndlr) va nous permettre de passer à 2 500 tonnes sortis par mois grâce à la mise en place d’un transtockeur sur la partie droite du bâtiment. Nous allons investir environ 2M€, en incluant la rénovation des bureaux qui ont une trentaine d’années. Les travaux devraient être terminés d’ici la fin de l’année 2022. »
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